Fashion Week Homme AW23/24 Jour 3

DEFILE RICK OWENS AU PALAIS DE TOKYO: Le designer américain a proposé un spectacle dont il a le secret, d’une grande théâtralité, avec une certaine poésie gothique et de nombreuses références à sa nouvelle patrie hivernale, l’ancienne ville de Louxor en Egypte. Sa muse, Tyrone Dylan, a ouvert le défilé chaussé de cuissardes en cuir noir avec des talons à plateformes, portées avec un short et une cape de vampire laissant voir une bonne partie de son torse aux muscles parfaitement dessinés. Les cuissardes se trouvent également sur les looks suivants, souvent associées à des gilets sans manches matelassés aux épaules très larges. Fidèles à son ADN, on retrouve tout au long du défilé, en noir dominant mais pas que, des proportions exagérées, des silhouettes frappantes, des justaucorps et manteaux gothiques à épaules pagode, des capes tourbillonnantes, une série de vestes aviateur oversize, des blousons à épaules en pointe et d’immenses couvertures matelassées en cuir épais, attachées à la manière de sculptures modernistes.

Fashion Week Homme AW22/23 Jour 3

DEFILE RICK OWENS AU PALAIS DE TOKYO: Le créateur américain a présenté une nouvelle collection subversive intitulée « Strobe », faisant la part belle aux manteaux à épaules exagérées considérés comme une parodie de la musculature masculine. On y trouve également d’énormes parkas débordant de longs poils de chèvre, des blousons aviateur avec des manches coupées au coude, et des manteaux et vestes sur mesure aux proportions de Frankenstein. Derrière cette esthétique sombre et rebelle, pointent toutefois quelques touches de sensualité et de glamour avec l’utilisation de tissus luxueux comme la soie, le satin duchesse de coton, le jersey biologique ou encore de la laine italienne tissée sur des métiers ancestraux. Certains mannequins portent des casques surmontés de néons évoquant tout à la fois le travail de Dan Flavin (artiste contemporain américain connu pour ses sculptures et installations luminaires spectaculaires) et les coiffes égyptiennes. Comme à son habitude, une transgression destinée à transmettre un message de tolérance et d’acceptation.

Photos: imaxtree

Fashion Week Femme SS22 Jour 4

DEFILE RICK OWENS SUR LE PARVIS DU PALAIS DE TOKYO: Le créateur d’origine californienne a retrouvé son lieu de défilé préféré avec en ouverture sa femme Michèle Lamy, magistrale dans une robe en cuir noir pleine de saillies évoquant des carcasses de voitures, avec une cape filet flottant sur ses épaules et de nouvelles cuissardes dragon avec talons en plexiglas et découpe tout le long de la tige. Puis, dans un décor toujours aussi impressionnant avec des machines qui embrument les fontaines et le public en propulsant une épaisse fumée blanche, des mages noirs postés sur les toits qui jettent des feuilles de jasmin dans le vide, les mannequins avancent conquérantes, dans des robes sculpturales abstraites en denim japonais tissé sur des métiers anciens, ou en coton bio certifié GOTS, chaussées de cuissardes compensées de maîtresse dominatrice. Les robes toile d’araignée en mohair, avec des trous mobiles et amovibles, sont surprenantes. Lunettes de science-fiction pour un voyage vers un autre monde. Envoûtant comme toujours!

Photos: imaxtree

Fashion Week Femme AW18/19 Jour 3

DEFILE RICK OWENS AU PALAIS DE TOKYO: Cette saison le créateur californien installé à Paris poursuit ses expérimentations en vue d’inventer une nouvelle esthétique du vêtement féminin. Il approfondit le thème du cocon, en proposant des silhouettes futuristes recouvertes de coussins et bourrelets protecteurs qui s’entortillent autour du corps. Des formes étranges apparaissent, comme par exemple avec trois manches. Manteaux croisés, trois-quarts bicolores, avec des applications sur les épaules, des hauts au col drapé, et toutes sortes de découpes sur le corps. Les robes sont courtes, déstructurées, et se portent avec des baskets. De gros sacs eux aussi rembourrés mais d’apparence légère sont prévus pour dormir ou se réchauffer dans les transports. La palette de couleurs est délicate, avec, outre le noir et blanc, de jolis coloris terre ou ocre qui se mélangent au rose pale et au kaki; de grands carreaux jaune et brun donnent une allure à la fois classique et audacieuse. Tout ceci est au final assez fascinant!

Le streetstyle du jeudi 1er mars 2018, aux abords des défilés Y/Project et Rick Owens:

Et, pour terminer, mon look du jour (photos: Franck Malabre):