Fashion Week Femme SS18 Jour 6

DEFILE FATIMA LOPES A LA MAIRIE DU 4EME ARRONDISSEMENT: Pour cette 38ème collection de prêt-à-porter présentée à Paris la créatrice portugaise a trouvé son inspiration dans la magie esthétique des oiseaux. Ceci se traduit par des associations harmonieuses et élégantes de couleurs estivales, des silhouettes aériennes, des formes architecturées pouvant rappeler la ligne abrupte d’un bec d’oiseau. Les mauves, rouges et bleus se conjuguent à la pureté des nude et des noirs. Pour l’après-midi les mousselines de soie transparentes se superposent. Culottes fifties et maillots de bain graphiques se glissent sous des robes vaporeuses. Pour le soir, les jumpsuits contemporains côtoient des robes longues glamour et sexy aux transparences envoûtantes. Une collection comme toujours hautement désirable!

Le streetstyle du dimanche 1er octobre 2017, aux abords des défilés Fatima Lopes, Masha Ma, Akris et Valentino:

Et, pour terminer, mon look du jour (veste VSP-Paris, jupe Zadig&Voltaire ; photos: Franck Malabre):

 

Fashion Week Femme SS18 Jour 5

DEFILE GEOFFREY B SMALL A L’ESPACE SAINT-MARTIN: Pour dévoiler sa nouvelle collection, le designer américain installé en Italie a organisé un défilé/pièce de théâtre intitulé « Come and Go » combinant une représentation de la (mini-)pièce, sombre et minimaliste, de Samuel Beckett et le défilé des mannequins. Pendant que celles-ci défilent, trois femmes assises sur un banc se tiennent les mains, vont et viennent, et ne se reconnaissent que par le contact de leurs bagues. Comme l’explique Geoffrey B Small, cette pièce troublante reflète sa vision d’un futur sombre menaçant notre planète par ses catastrophes écologiques et sociales annoncées. Dans ce chaos le pouvoir et l’espoir ne peuvent venir que de la beauté, de la qualité. Le créateur transmet un message d’espoir par son recours à des processus de production écologiques pour une mode durable. Ses vêtements sont tous confectionnés à la main dans son atelier de Venise, dans les matières les plus nobles provenant d’artisans locaux, et dans des séries limitées. Sa collection met en scène tout à la fois une femme de pouvoir au style formel et austère, et des tenues plus cool agrémentées de détails colorés et d’accessoires qui en atténuent la sévérité. Une élégance classique intemporelle, non sans une pointe de poésie.

Le streetstyle du samedi 30 septembre 2017, aux abords du défilé Elie Saab:

Et, pour terminer, mon look du jour (photos: Franck Malabre):

Fashion Week Femme SS18 Jour 4

DEFILE ISSEY MIYAKE AU GRAND PALAIS: Pour cette nouvelle collection intitulée « A Piece of Memory » le designer japonais Yoshiyuki Miyamae a trouvé son inspiration dans des souvenirs de paysages d’Islande. La beauté et la magie de ces paysages sont ainsi traduits par une garde-robe tout en légèreté et fluidité, par des imprimés spectaculaires qui se laissent découvrir dans les plis irréguliers des vêtements. Sur une blouse on voit s’animer des roches volcaniques recouvertes de mousse scintillant sous les rayons du soleil. Sur une tunique on voit s’étendre à perte de vue des glaciers cristallins. La marque poursuit ses innovations technologiques. Les formes en trois dimensions obtenues grâce au Steam Stretch (technique utilisant la vapeur pour rétracter un fil élastique) sont aplaties cette saison pour apporter plus de douceur et de légèreté au tissu. La couleur marron d’une série de vêtements quadrillés est obtenue grâce à un pigment naturel extrait de la terre selon une technique traditionnelle d’une île du sud du Japon. Cette ode à la nature très émouvante célèbre dans une explosion de couleurs et de façon magistrale une certaine beauté intemporelle et universelle.

Le streetstyle du vendredi 29 septembre 2017, aux abords des défilés Issey Miyake et Nina Ricci:

Et, pour terminer, mon look du jour (jupe Christopher Kane, veste VSP):

Fashion Week Femme SS18 Jour 3

DEFILE RICK OWENS AU PALAIS DE TOKYO: Le créateur californien installé à Paris nous a livré une composition dont il a le secret. Les mannequins, telles des sculptures vivantes, marchent au bord d’un bassin qui dégage une brume opaque, puis ce sont de puissants jets d’eau qui éclaboussent les spectateurs auxquels ont été distribués des coupe-vents imperméables. La féminité s’inscrit ici dans une nature brute et dompte les éléments déchaînés. Les corps sont enveloppés dans des drapés imposants, les robes cocons sont parsemées de bosses irrégulières. Les couches de vêtements augmentent tout au long du défilé. Coton raide, toile laquée ou rebrodée de baguettes géométriques et caoutchouc dessinent des silhouettes hors normes. Les modèles portent des sacs volumineux qui semblent collés à leur ventre et des sandales de sport à semelles épaisses qui leur permettent d’affronter tous les terrains et tous les temps. Une ambiance post-apocalyptique hallucinante non dénuée d’une certaine poésie!

Le streetstyle du jeudi 28 septembre 2017, aux abords des défilés Balmain (à l’Opéra Garnier) et Rick Owens:

Et, pour terminer, mon look du jour: