Le streetstyle du mardi 6 octobre 2020 aux abords des défilés Chanel et Louis Vuitton:
Les défilés/présentations « sauvages »:
OCEANE NELIEN:
REUGNEY:
TWOOAK ATELIER:
Et, pour terminer, mon look du jour (photos 1-2-3: Franck Malabre):
DEFILE ROKH EN DIGITAL: Le créateur sud-coréen Rok Hwang, qui est basé à Londres et a remporté le prix spécial du jury LVMH en 2018, a filmé un défilé sans public, de nuit, dans un décor désertique post-apocalyptique qui résonne avec l’époque actuelle. Il y dévoile un romantisme sombre à base d’oppositions où des références victoriennes composent avec des inspirations guerrières, des éléments fluides s’associent à des détails gothiques. Les patchworks de tartan se muent en armures épaulées portées avec des rangers. Des robes à manches ballons sont coupées dans du vinyle. Une robe de guerrière en cuir est garnie d’un col en dentelle blanche. Une jupe plissée rose est assortie de chaînes et d’un harnais. Quelle époque!
DEFILE PACO RABANNE A L’ESPACE COMMINES: Le directeur artistique Julien Dossena a présenté une collection hybride qui décline des éléments stylistiques provenant de l’ADN de la maison dans des tenues du quotidien. Ainsi la lingerie vaporeuse, les robes baby doll incrustées de dentelle et les motifs léopard rencontrent des assemblages géométriques métalliques. Les bustiers et le denim délavé s’associent à de longues vestes ajustées ou à des robes en mesh métal or et argent. Des imprimés joaillerie à effet trompe-l’oeil drapent les contours du corps. Un trench classique s’enveloppe de plastique transparent. Des bottes calées sur des tubes de fer ont été rééditées à partir des archives de la maison. Les dernières silhouettes entièrement métalliques sont un clin d’oeil tout à la fois aux collections radicales des débuts de Paco Rabanne et aux besoins de protection du monde actuel.
Le streetstyle du dimanche 4 octobre 2020 aux abords du défilé Paco Rabanne:
Et, pour terminer, mon look du jour (photos: Franck Malabre):
DEFILE AMI SUR LE QUAI HENRI IV: Alexandre Mattiussi, le fondateur et créateur de la marque AMI, a relevé le défi d’un défilé physique pour son entrée dans le calendrier féminin de la fashion week parisienne. Imaginée pendant le premier confinement cette collection mixte, présentée la nuit tombée en bord de Seine, célèbre l’élégance décontractée parisienne en toute simplicité en revisitant des looks des années 70 et 90. Pour la femme: trenchs en cuir verni, minijupes, robes noires échancrées, robes-chemises à volants volumineux, sahariennes ou shorts à gros pois. Pour l’homme: pantalons en cuir verni, shorts amples, gilets courts sans manches portés à même la peau, chemises oversize, ensembles ton sur ton. Les teintes sont chic et sobres: noir, écru, beige, camel, vert sapin, violet, bleu denim.
Le streetstyle du samedi 3 octobre 2020 aux abords du défilé Hermès:
Et, pour terminer, mon look du jour:
DEFILE YOHJI YAMAMOTO A L’HOTEL DE VILLE: Le créateur japonais a dévoilé une nouvelle déclinaison de son art du drapé, jouant sur la coupe et la structure des vêtements avec beaucoup de sensualité. Une collection sombre avec du noir et blanc pour commencer, puis du noir, du noir et du noir, et pour terminer un final en blanc éclatant pour transmettre malgré tout une lueur d’espoir. Premiers looks épurés avec de fins tissus à peine cousus et maintenus par des noeuds. Puis apparaissent des volumes de plus en plus surprenants avec intégration aux matières de structures rigides. Les tissus semblent s’envoler au dessus de l’épaule, des empiècements paraissent flotter au-dessus des bustes, des fils de fer apparents ressemblant à des barbelés maintiennent des pans fluides de robes toujours plus amples et chargées. En définitive un style aux accents protecteurs, faisant écho aux périls de l’époque actuelle.
DEFILE CHLOE AU PALAIS DE TOKYO: Dans ce contexte de crise sanitaire, la directrice artistique Natacha Ramsay-Levi a proposé une présentation d’un nouveau genre, en extérieur, combinant physique et digital, puisque parallèlement au défilé classique des mannequins trois écrans géants retransmettaient des images les montrant arriver sur le podium, marcher dans le quartier et discuter entre elles. La collection intitulée « A Season In Hope » met en scène un romantisme version minimaliste, intemporel, avec des robes, caracos et jupes aux lignes droites et en soie pastel, composées de patchworks géométriques liés par des rubans de dentelle ton sur ton, des robes et chemises à imprimés fleuris épurés et sculptés par des ganses, des pantalons fluides et des robes et tops aux lignes structurées. Un hommage est rendu à l’artiste et activiste américaine Corita Kent au travers de cinq sérigraphies reproduites sur différentes pièces de la collection.
DEFILE MAITREPIERRE DANS LE 11EME ARRONDISSEMENT: Pour le premier défilé de sa marque créée en 2018 et portant son nom de famille le jeune créateur parisien Alphonse Maitrepierre a proposé une nouvelle déclinaison de son style entre prêt-à-porter et couture où se côtoient références historiques et avant-garde. Imaginée pendant le premier confinement et avec pour référence l’artiste plasticienne féministe allemande Hannah Höch, la collection intitulée « World in Progress » explore l’idée de pénurie avec optimisme. Les codes de la couture sont ainsi revisités au travers de silhouettes originales et délicates réalisées à partir de vêtements recyclés, draps de famille, deadstocks de tissus, sacs plastiques et autres déchets. L’ensemble est plein de vitalité et révèle un sens du détail affirmé.
Le streetstyle du jeudi 1er octobre 2020 aux abords du défilé Chloé:
Et, pour terminer, mon look du jour:
DEFILE KENZO A L’INSTITUT NATIONAL DE JEUNES SOURDS (INJS): Pour sa seconde collection pour Kenzo, qu’il a voulue ancrée dans l’époque, le créateur portugais Felipe Oliveira Baptista a trouvé son inspiration dans les abeilles, protectrices et rassurantes, et les vêtements amples des apiculteurs. Ce défilé très poétique qui était une véritable ode aux abeilles, dans laquelle l’imaginaire de l’apiculture était raconté avec un certain humour et beaucoup d’énergie, a ainsi révélé une collection mixte inventive, colorée, fleurie et utilitaire. Les vêtements tantôt couvrent totalement, comme ces tenues d’apiculteur avec chapeau et voile, tantôt mettent à nu comme ce look moulant avec un body couleur chair. Au sein d’une palette de couleurs riche et festive les imprimés abstraits rouge et vert sur du blanc apparaissent comme délavés, de même que les coquelicots et les hortensias sur les tenues, illustrant la fragilité du monde, mais diffusant également une bonne dose d’optimisme.
Le streetstyle du mercredi 30 septembre 2020 aux abords du défilé Acne Studios:
Et, pour terminer, mon look du jour (photos: Franck Malabre):