Fashion Week Haute Couture SS20 Jour 3 (fin)

DEFILE ZIAD NAKAD A L’HOTEL INTERCONTINENTAL PARIS LE GRAND: Pour cette nouvelle collection intitulée « Atlantis » le couturier libanais s’est inspiré de ce sous-continent insulaire évanoui et souvent idéalisé pour imaginer une princesse guerrière des temps modernes tout à la fois féroce, douce, déterminée et pleine de compassion. Les silhouettes de sirènes sont sublimées par le tulle, la soie et le taffetas mélangés à de l’organza et de la mousseline. Les cristaux, les perles, les plumes et tous les détails faits main exaltent leur féminité. Les nuances de bleu, de vert d’eau, de jaune soleil, de pêche et d’or reflètent à merveille leur sensualité.

DEFILE MARIA ARISTIDOU A L’HOTEL LE MAROIS-FRANCE AMERIQUES: La créatrice chypriote grecque a présenté une collection maille couture intitulée « Bold » (hardi) inspirée de l’Art Déco et du souffle de changement apporté par ce mouvement après la seconde guerre mondiale. Les coupes aux formes nettes et géométriques se déclinent dans des matériaux luxueux, des couleurs vivantes et des motifs originaux en maille, et incluent quelques silhouettes masculines. Fascinée par cette matière, Maria Aristidou a créé, à l’aide de fils précieux et de techniques élaborées, divers modèles de maille. L’ensemble du processus de conception et de production est artisanal et se déroule à Chypre.

DEFILE ADELINE ZILIOX A L’HOTEL LE MAROIS-FRANCE AMERIQUES : La jeune créatrice strasbourgeoise a présenté une collection couture intitulée « Source(s) », en référence à cette source inépuisable et intarissable qui est en chacun de nous. Mais c’est aussi un moyen d’exprimer ses préoccupations écologiques. Les mélanges de tissus, le travail des vides et des pleins, les broderies originales font allusion respectivement à la rencontre des éléments comme l’eau et la terre, au rythme de notre vie et à des paysages émotionnels. Sa démarche éco-responsable la conduit à n’utiliser que des savoir-faire français et des filières courtes limitant l’impact écologique, les broderies étant faites à la main dans ses ateliers en France.

Le streetstyle du mercredi 22 janvier 2020:

Et, pour terminer, mon look du jour:

Photos des défilés: imaxtree

Fashion Week Haute Couture SS20 Jour 2

DEFILE JULIEN FOURNIE A L’ORATOIRE DU LOUVRE: Pour cette nouvelle collection intitulée « Premières Conquêtes » le couturier français met en scène des aventurières modernes, éprises de liberté et dont la soif de découvertes et de nouvelles rencontres est une source d’inspiration sans fin pour leurs tenues. Les silhouettes à la coupe parfaitement maîtrisée sont imposantes. Les vêtements, moins corsetés que d’habitude, se parent de broderies-talismans ou de gris-gris qu’on imagine avoir été recueillis au gré de ces pérégrinations. L’allure est structurée au moyen de ceintures à multiples lanières. Sacs, cartouchières et passementeries complètent l’équipement de ces aventurières intrépides et indépendantes.

DEFILE ALEEM YUSUF A L’HOTEL LE MAROIS-FRANCE AMERIQUES: Avec cette nouvelle collection intitulée « Obsession » le créateur d’origine pakistanaise basé à Melbourne (Australie) explore les variations de l’amour, de l’individualité et de la beauté, comme autant de pétales d’une rose. Inspiré par les formes féminines, il entend traduire toute la sensibilité naturelle de la femme, sa délicatesse et les contrastes entre sa force intérieure et sa beauté fragile, dans une collection reprenant les bases de la couture traditionnelle: drapés provenant de tissus luxueux, recours aux techniques séculaires, attention portée au détail. Comme à son habitude le premier look en noir est un hommage au « noir Melbourne » porté par les Melbournois en toutes saisons.

DEFILE LA METAMORPHOSE A L’HOTEL LE MAROIS-FRANCE AMERIQUES: Le duo de créatrices polonaises (Ewa Gawkowska et sa soeur Malgorzata Szczena) qui est à l’origine de la marque a présenté une nouvelle collection intitulée « Les couleurs de l’âme » dédiée à la femme en tant que muse, évanescente inspiration pour les poètes comme Sully Prudhomme. La transparence des tulles est sublimée par les mousselines, les soies, les satins et les taffetas, dans un tourbillon de couleurs fortes alternant avec de délicats pastels. Pour notre plus grand plaisir, Miss France 2019 (Vaimalama Chaves) qui est une grande fan de la marque a chanté un titre de son dernier album dans une tenue rouge spécialement créée pour l’occasion, pour clôturer le défilé, et Miss France 2020 (Clémence Botino) était également présente.

Le streetstyle du mardi 21 janvier 2020, notamment aux abords du défilé Chanel:

Et, pour terminer, mon look du jour:

Photos des défilés: imaxtree

Fashion Week Haute Couture SS20 Jour 1

DEFILE TONY WARD AU PALAIS DE LA DECOUVERTE: Pour cette nouvelle collection intitulée « Revive » le créateur libanais s’est inspiré des lignes infinies, des cercles tels qu’ils peuvent apparaître dans des dessins de mandalas, des formes fractalisées et des géométries « douces ». Suivant la philosophie du cycle de la vie il a ainsi conçu une couture nouvelle à partir de pièces vintage, repensant et ravivant des matières et des robes de multiples façons. La palette de couleurs se décline cette saison en blanc pur, vert turquoise, jaune vif. Les coupes enveloppantes donnent une sensation de sécurité, les formes volumineuses symbolisent la liberté, l’ensemble est somptueux.

Le streetstyle du lundi 20 janvier 2020, aux abords des défilés Tony Ward et Dior:

Et, pour terminer, mon look du jour:

Fashion Week Homme AW20/21 Jour 6 (dernier jour)

DEFILE RYNSHU A L’HOTEL WESTIN: Pour fêter le dixième anniversaire de l’exploitation de sa marque sous le nom de Rynshu, en collaboration avec son épouse et partenaire Rieco Ramaji, le créateur japonais Rynshu Ramaji a voulu concevoir quelque chose de spécial, un premier parfum, au nom de 1217 (chiffres correspondant à sa date de naissance). Une fragrance à la senteur secrète, délicate et singulière, qu’on a envie de porter quotidiennement comme une veste. Dans cette collection intitulée également « Rynshu 1217 » on retrouve les bases de la marque avec des manteaux luxueux aux drapés asymétriques, des costumes aux coupes élégantes, des cachemires rehaussés de broderies cousues main, des détails noir ou or venant embellir des blousons ou manteaux. Le noir dominant se décline en de multiples nuances et vient se combiner sur quelques looks à un « Neon Pink » très flashy. Les moustaches, barbichettes et colliers créés en partenariat avec la maison Aderans ajoutent une touche de dandisme aux silhouettes rock et couture de la collection.

Le streetstyle du dimanche 19 janvier 2020:

Et, pour terminer, mon look du jour:

Fashion Week Homme AW20/21 Jour 5

DEFILE GEOFFREY B SMALL A L’ESPACE SAINT-MARTIN: Avec cette nouvelle collection intitulée « Just another Boston guy » le designer américain installé en Italie a voulu rendre un hommage au chanteur et leader des Cars, Ric Ocasek, décédé l’an dernier et qu’il avait connu pendant sa jeunesse à Boston. Un hommage visant tout aussi bien son art que son style affirmé. D’où une inspiration très rock qui est également un retour aux sources et une rétrospective pour le créateur. Les mannequins portent une perruque et dévoilent des vestes ou manteaux sobres aux doublures colorées, des patchworks, du cachemire et de la soie, un trenchcoat en coton et laine recouvert de cire d’abeille appliquée à la main pour le rendre imperméable, un autre doublé en laine super 120 pour être bien chaud, des pantalons 7/8, une cape avec une capuche en laine inspirée de vêtements militaires, des tissus à effet froissé, des pois, des rayures, des carreaux, un imprimé jeu de cartes décliné et chemise et doublure, un autre imprimé reprenant des détails de tableaux du peintre vénitien Tintoretto (Le Tintoret en français) et un dernier look en laine de vigogne teinte avec une nouvelle technique. Les étiquettes en soie cousues main sont quant à elles teintes au curcuma cette saison. Les lunettes en titane portées par les mannequins sont issues d’une collaboration avec la marque Rigards. Originalité: l’équipe de designers vient défiler à la fin, car la collection a été conçue à partir de vêtements qu’ils s’étaient faits pour eux-même. Pour conclure, beaucoup d’inspiration comme d’habitude et on rappelle l’engagement sans faille du créateur pour une mode durable et responsable, toutes les pièces étant fabriquées à la main dans ses ateliers de Venise selon des processus écologiques.

Le streetstyle du samedi 18 janvier 2020:

Et, pour terminer, mon look du jour:

Fashion Week Homme AW20/21 Jour 4

DEFILE GMBH AU GARAGE LÜBECK: Avec cette nouvelle collection intitulée Ylem (terme désignant la genèse de l’Univers, ou bien la famille en turc) les deux créateurs turcs de la marque berlinoise, Benjamen Huseby et Serhat Isik, ont souhaité rendre un hommage à leurs racines. Les mannequins hommes et femmes défilent sur une musique du compositeur, performeur et contre-ténor androgyne Bill John Bultheel et dévoilent une collection aux silhouettes fortes, mêlant soie et denim, rigidité et fluidité, et utilisant de nombreuses matières exclusivement végétales et recyclées. Les tailles étroites allongent les formes et mettent en valeur les grands manteaux en laine ou en fausse fourrure, les vestes en peau de mouton, les tricots sculpturaux, les robes aux épaules fortes. Certaines pièces sont comme poinçonnées, les ouvertures rappelant la forme des yeux. La palette de couleurs dominée par les gris, beige et noir est complétée sur certaines tenues par diverses teintes de rouges. Les chaussures semblent en cuir, mais sont faites en réalité à partir de pulpe de pomme.

Le streetstyle du vendredi 17 janvier 2020 aux abords des défilés Berluti (à l’Opéra Garnier) et GmbH:

Et, pour terminer, mon look du jour:

Fashion Week Homme AW20/21 Jour 3

DEFILE « HOMME PLISSE ISSEY MIYAKE » AU CENTRE GEORGES POMPIDOU: Comme elle l’avait déjà fait en juin dernier, la marque a choisi de présenter pour son défilé masculin sa ligne « Homme Plissé Issey Miyake », une ligne très actuelle, décontractée et facile à porter au quotidien. Nous avons à nouveau assisté à une véritable performance artistique imaginée par le chorégraphe américain Daniel Ezralow, jouant sur le mouvement afin de montrer la légèreté et la fluidité des vêtements, et où les mannequins sont aussi musiciens, danseurs ou acrobates. Au programme de cette collection très colorée déclinée dans un large choix de formes: vestes et pantalons plissés très souples, ensembles aux imprimés colorés associés à des chaussures monochromes (jaunes, violettes, vertes, bleu ciel), parkas et imperméables volumineux garnis de motifs graphiques noirs et blancs, tenues en maille avec gilets larges sans manches, pantalons mosaïque, d’autres imperméables colorés (bleu roi, jaune d’or, vermeil, émeraude) décorés au dos d’instruments de musique, une allure japonaise évoquant le kimono dans les lignes des épaules. Pour le final, les mannequins en noeud papillon, chapeau de crooner, costumes et queue de pie taillés dans un tissu plissé ondulé se lancent dans un bal endiablé. Un superbe show, très émouvant et dégageant une grande sensation de liberté et d’énergie.

PRESENTATION SMALTO AU SIEGE DE LA MAISON: La Maison Smalto a présenté une nouvelle collection qu’elle a voulue davantage ancrée dans la modernité urbaine, conjuguant formel, casual et une touche sport. Outre les coupes ajustées impeccables et les finitions faites main caractéristiques de la maison, on pouvait ainsi remarquer des rayures tennis sur un pantalon cargo, une veste iconique alliée avec des matières plus sport, un gilet porté à même la peau se glissant sous une veste de smoking, une chemise imprimée associée à un pull col roulé. La palette de couleurs reste très chic avec des gris, blanc et noir dominants. Etaient également présentées certaines pièces issues d’une collaboration inédite avec le jeune designer parisien Louis Gabriel Nouchi, revisitant les proportions des pièces iconiques de Smalto et utilisant des matières recyclables et tissus de fins de stocks de grands fabricants, un créneau nouveau pour Smalto.

Le streetstyle du jeudi 16 janvier 2020 aux abords des défilés Rick Owens (au Palais de Tokyo) et Louis Vuitton (aux Tuileries):

Et, pour terminer, mon look du jour: