Fashion Week Haute Couture SS23 – Le streetstyle

Le streetstyle aux abords des défilés Schiaparelli, Dior, Stéphane Rolland, Elie Saab, Zuhair Murad et Fendi Couture:

Et, pour terminer, mes propres looks:

Fashion Week Haute Couture SS23 Jour 4 (fin)

DEFILE JUANA MARTIN A LA CATHEDRALE AMERICAINE DE PARIS: La créatrice originaire de Cordoue a voulu rendre un hommage à ses racines espagnoles et gitanes. Elle dit s’être inspirée « de ses étés à Malaga, du bleu de ses plages, de ses habitants et de l’harmonie de la terre » pour créer une collection fidèle à son style dérivé du flamenco avec des touches avant-gardistes. Les premiers looks se déclinent en blanc, noir et argenté. Côté matières, la gaze, la soie et le satin sont souvent rehaussés de cristaux. Exagérément longues ou en format mini, les tenues rappellent les vêtements de plage ou les nuits de fête. Un mini-ensemble blanc transparent avec des manches volumineuses en forme d’éventail, marque de fabrique de la créatrice, est porté avec des sandales argentées à talons aiguille. Le denim « tie and dye » est la matière star de cette collection, allégée par des découpes et ouvertures: un body avec des jambes nues est combiné avec un chapeau andalou, une robe longue aux épaules volantées est fendue jusqu’à la taille. De même les découpes sur les hanches des jupes et pantalons féminisent les silhouettes réalisées dans cette matière brute.

Fashion Week Haute Couture SS23 Jour 3

DEFILE LENA ERZIAK A LA CATHEDRALE AMERICAINE DE PARIS: La maison Lena Erziak connue pour ses sacs à main et chaussures de luxe se réinvente en couture. La créatrice d’origine marocaine Leona Erziak a ainsi présenté une collection spectaculaire inspirée par l’âge d’or du cinéma et ses icônes emblématiques hollywoodiennes. Elle entremêle les styles et les matières sans retenue, passant de l’armature en taffetas de soie noire aux couleurs franches, rouge, bleu clair, rose et parme. Le satin de soie trempé dans du lait de soja s’accompagne de plumes de coq grand format et de plissés faits main dans l’atelier parisien de la marque. Des volumes envoûtants, parfois scintillants et vaporeux, mettent en évidence un travail minutieux exprimant une féminité sensuelle, magique et affranchie.

Fashion Week Haute Couture SS23 Jour 2

DEFILE JULIEN FOURNIE A LA SALLE GAVEAU: Le couturier français a présenté une collection innovante, célébrant une liberté féminine post-covid qui s’affranchit du soutien-gorge. Les tenues se veulent donc « plus légères, plus caressantes, moins près du corps », selon ses déclarations. Le défilé s’ouvre avec un tailleur pantalon blanc oversize brodé de fils d’or et des rubans portés en bandeau sur des cheveux relâchés. Pour les looks suivants les encolures et les emmanchures évoquent le débardeur, les petites robes en jersey sont un clin d’oeil à la grande couturière Madeleine Vionnet, un maillot de bain entièrement brodé devient une tenue de soirée. L’absence de maintien par le soutien-gorge conduit à repenser le modélisme des robes, notamment avec une taille un peu remontée pour affiner la silhouette. Dans une robe bleu clair l’effet « années 30 » est obtenu grâce au contre-balancement sous le poids de la broderie d’un pan de tissu ramené de l’avant sur le dos. Les boléros amènent une manche très loose et cachent le bras. Les transparences maintiennent le côté sexy. Rose pâle, orange, nuit violacée: les couleurs des robes et les broderies réalisées par l’atelier indien Shanagar évoquent des couchers et levers de soleil.

Fashion Week Haute Couture SS23 Jour 1

DEFILE SCHIAPARELLI AU PETIT PALAIS: Le couturier américain Daniel Roseberry, directeur artistique de la maison parisienne depuis 2019, a présenté une nouvelle collection spectaculaire, inspirée de la « Divine Comédie » de Dante. Le défilé s’ouvre par du noir et blanc, avec un bustier incrusté de coquillages sur un pantalon en jersey noir, accessoirisé de boucles d’oreilles triangulaires en laiton doré. Puis apparaissent de majestueux manteaux matelassés en forme de sablier, des boléros terminés par des pompons en mohair, une blouse en guipure peinte à la main avec un large col style Catherine de Médicis, un sublime fourreau de paillettes en métal beige avec un soutien-gorge orné de piercings en laiton et verre fait main. Une surprenante robe de cocktail façon léopard des neiges en laine et soie peinte à la main est surmontée d’une tête animale en résine hyperréaliste. Une robe en velours noire porte également une tête de lion géante en résine, tandis que Naomi Campbell apparaît avec une tête de loup se détachant d’un manteau en fausse fourrure. Une jupe en satin moulante est surmontée d’un plastron en marqueterie de bois de Ceylan. Un mannequin porte un masque de tête en laiton martelé fait main tandis qu’un autre, revêtu d’un pantalon de smoking noir, a son torse entièrement recouvert d’or. Des looks plus sobres mettent en scène des costumes à rayures de gangsters et des smokings en forme du fameux flacon de parfum Schocking.

Fashion Week Homme AW23/24 – Le streetstyle

Le streetstyle aux abords des défilés Givenchy, Dior, Loewe et Hermès:

Et, pour terminer, mes propres looks:

Fashion Week Homme AW23/24 Jour 6 (dernier jour)

DEFILE WOOYOUNGMI AU PALAIS DE TOKYO: La créatrice Woo Youngmi poursuit son dialogue entre sa culture sud-coréenne et la mode parisienne. Le tailoring s’exprime largement dans la première partie du défilé, avec de grands manteaux, des costumes unis avec vestes un ou deux boutons, des manteaux croisés aux coupes amples dans des tons crème, écru, vert d’eau, ocre ou noir. Chaque mannequin porte en boutonnière, en collier, à la ceinture, sur l’anse d’un sac ou la tige des sneakers, un imposant bijou sphérique qui est une réinterprétation de bijoux historiques coréens dans un langage plus contemporain. La créatrice propose ensuite des silhouettes plus streetwear avec une thématique volcanique inspirée du volcan de l’île de Jeju, dans le sud du pays. Broderie sur le coeur d’une varsity jacket pastel. Imprimés d’éruption volcanique sur des pantalons denim ou dans des T-shirts en tricot portés sur un denim droit et large de cowboy, serré à la taille par une très large ceinture à imprimé python. Des ceintures extra-larges tombant jusqu’au genou, en vert émeraude, bleu turquoise ou orange, viennent accessoiriser les tenues casual ou plus formelles. Le motif volcan s’exprime aussi en grand par une broderie soignée sur l’avant d’un blouson court noir.