AU DEFILE RICK OWENS (30 SEPTEMBRE 2021):






AU DEFILE CHLOE (30 SEPTEMBRE 2021):







AU DEFILE LOEWE (1ER OCTOBRE 2021):
















AU DEFILE VIVIENNE WESTWOOD (2 OCTOBRE 2021):




















ET MES PROPRES LOOKS:







DEFILE ANREALAGE EN DIGITAL: Kunihiko Morinaga, le fondateur de la marque, a donné une nouvelle preuve de la créativité japonaise avec ce projet artistique hors normes, naviguant entre réel et virtuel, et fusionnant animation et défilé de mode. Le créateur s’est inspiré du film d’animation « Belle » du réalisateur japonais Mamoru Hosoda, présenté à Cannes en juillet, dans lequel il a créé le costume de scène virtuel de l’actrice principale, une lycéenne timide de 17 ans qui se transforme en pop star (Belle) dès qu’elle entre dans un monde virtuel dénommé « U ». Au travers d’un film magique qui nous transporte dans la quatrième dimension il poursuit ses expérimentations et prouesses technologiques. Des centaines de triangles lumineux éclatés à travers tout l’écran se recomposent sous nos yeux pour donner forme à des tenues éblouissantes dans un kaléidoscope de couleurs et de lumières fluorescentes. En réel ces robes Arlequin aux mille facettes qui créent des formes sculpturales géométriques sans couture sont fabriquées à partir de triangles en tissu (jusqu’à 500 pour les silhouettes les plus spectaculaires) provenant pour la plupart de vêtements usagés (jeans délavés, chinos d’occasion, vêtements militaires et autres trenchs vintage), mais aussi d’imprimés floraux coupés puis appliqués sur des triangles en coton ou en lin. Il y a également des matériaux réfléchissants qui permettent aux habits de s’illuminer à la tombée de la nuit. Les looks sont complétés par des sandales à plateforme assorties d’United Nude, des bijoux en résine avec des fleurs séchées d’Anever et des casques sculpturaux. Un chef d’oeuvre d’imagination à la croisée de la science-fiction et de la poésie.
Photos : imaxtree
PRESENTATION DE JEUNES CREATEURS PORTUGAIS A LA GALERIE JOSEPH
Les plateformes de design ModaLisboa et Portugal Fashion ont présenté plusieurs talents émergents de la création portugaise dans des mises en scène originales.
CONSTANCA ENTRUDO: Son style innovant à base d’éléments en patchwork puise largement dans l’upcycling. La créatrice propose un dialogue scénique entre des poèmes européens et brésiliens des années 1960 et des mélanges de tissus élaborés artisanalement. Découpes ajourées, asymétries, ouvertures latérales et toiles fluides rappelant des filets de pêche habillent des mannequins aux airs de sirène qui ondulent autour d’une installation tridimensionnelle organique.
MARIA CARLOS BAPTISTA: Sa collection intitulée « Matria » met en scène une femme dominante, aux tenues inspirées de l’homme, plutôt sombres et multipliant les références gothiques. On remarque notamment une robe longue à col montant en dentelle noire, et une autre à dos nu avec un dégradé solaire dans la partie inférieure. La collection reflète son éclectisme, et son goût pour les mélanges de textures et le recyclage.
RICARDO ANDREZ: Egalement spécialiste du recyclage des chutes de tissus, le créateur propose une collection contemporaine centrée sur la technologie et utilisant des tissus sensibles à la température corporelle. Sous forme d’un défilé en rotation permanente dans l’une des salles de la galerie, les mannequins portent des associations matelassées et fluides de denim dans différents délavages. Superpositions légères de chemises ouvertes et de chemises en coton bio, de robes drapées, de vestes et de manteaux aux manches oversize. Les nuances de rose, violet et bleu sont assorties aux couleurs de la collection de Constança Entrudo.
DEFILE RICK OWENS SUR LE PARVIS DU PALAIS DE TOKYO: Le créateur d’origine californienne a retrouvé son lieu de défilé préféré avec en ouverture sa femme Michèle Lamy, magistrale dans une robe en cuir noir pleine de saillies évoquant des carcasses de voitures, avec une cape filet flottant sur ses épaules et de nouvelles cuissardes dragon avec talons en plexiglas et découpe tout le long de la tige. Puis, dans un décor toujours aussi impressionnant avec des machines qui embrument les fontaines et le public en propulsant une épaisse fumée blanche, des mages noirs postés sur les toits qui jettent des feuilles de jasmin dans le vide, les mannequins avancent conquérantes, dans des robes sculpturales abstraites en denim japonais tissé sur des métiers anciens, ou en coton bio certifié GOTS, chaussées de cuissardes compensées de maîtresse dominatrice. Les robes toile d’araignée en mohair, avec des trous mobiles et amovibles, sont surprenantes. Lunettes de science-fiction pour un voyage vers un autre monde. Envoûtant comme toujours!
Photos: imaxtree
DEFILE ROCHAS A L’HOTEL (PARTICULIER) MONA BISMARCK: C’était l’un des événements les plus attendus de cette Fashion Week parisienne: les débuts du jeune créateur de 24 ans Charles de Vilmorin en tant que directeur artistique de la vénérable maison Rochas fondée à Paris en 1925. Et il n’a pas déçu. Son regard saisissant de nouveauté, tout en juxtapositions, s’est déployé dans une collection mixte flamboyante mettant en scène ses imprimés fétiches, des dessins naïfs colorés ou en noir et blanc représentant des fleurs ou des coeurs, déclinés sur de longues robes vaporeuses, des ensembles pantalons pour le soir ornés d’empiècements dorés, des robes-chemises aux manches finement travaillées ou de grands jupons aériens. Des éléments en tulle bien raide sont fixés sur toutes sortes de manches, épaules et ourlets, comme des ailerons de poisson. Des chemises masculines ornées de ses croquis fantasmagoriques en guise de finition répondent aux robes tente en popeline blanche. Les bottes architecturées et colorées sont tout simplement remarquables. Bravo!
Photos: imaxtree
PRESENTATION MRS KEEPA AU YOYO-CLUB (PALAIS DE TOKYO): La marque basée à Dubaï et fondée en 2016 par la créatrice franco-égyptienne Mariam Yeya a présenté sa collection intitulée « Harmonious Chaos » dans le cadre du programme « Welcome to Paris » lancé par la Fédération de la Haute Couture et de la Mode en association avec l’Arab Fashion Council. Inspirée de la double culture de sa créatrice la collection fusionne l’élégance nonchalante parisienne et les broderies et couleurs orientales. Formes langoureuses, proportions ludiques, détails audacieux, du chic pour le soir et des basiques faciles à porter pour la journée. Maxi-jupes à bretelles, pantalons cargo camouflage à jambes larges, manches oversize. Le côté pratique n’est pas oublié avec des robes qui font aussi T-shirts, des kimonos/jupes, des foulards/ceintures et des gants pour tenues de soirée à porter en pleine journée. Très réussi!
Photos : Getty Images