Fashion Week Homme SS18 Jour 4

DEFILE ARTHUR AVELLANO AU GYMNASE TREVISE: Le jeune créateur français, âgé de 25 ans, a lancé sa marque en 2016 à la sortie de ses études. Pour ce premier défilé, il s’est inspiré du film culte de Joel Schumacher « Chute libre » qui raconte l’histoire d’un homme en rupture avec les faux-semblants de la société moderne. Toute cette collection est ainsi construite autour du latex dont le côté transgressif le fascine. Il le décline sur toutes sortes de pièces, allant du pantalon et du short au trench et autres bombers en passant par les vestes. En collaboration avec un laboratoire spécialisé et afin de le rendre portable et lavable en machine, il a développé sa propre matière, un latex hybride reprenant certaines caractéristiques du cuir. Au-delà de l’inspiration androgyne il cherche à habiller un homme audacieux, élégant et viril dont l’attitude et la personnalité font partie intégrante de la silhouette. La palette de couleurs est très engageante, en particulier le bleu foncé et le bordeaux très lumineux. Bravo et bonne chance l’ami!

DEFILE GEOFFREY B.SMALL A L’ESPACE SAINT MARTIN: Pour fêter son centième défilé, et par voie de conséquence ses 25 ans de présentations à Paris, le designer américain installé en Italie a imaginé une collection très complète aux allures champêtres. Dans un décor de grands draps blancs ornés de fleurs suspendues, et accompagnés d’un violon et d’une danseuse, les mannequins ont dévoilé un ensemble de looks très variés dans des matières légères (lin, coton) pour les différents moments de la journée. Coupes amples ou plus resserrées tant pour les pantalons que pour les vestes. Les bermudas s’arrêtent au genou ou légèrement au-dessus. Les manteaux longs et capes paraissent très légers et fluides. Les couleurs sont sobres mais diverses (noir, beige, crème, gris clair ou foncé, bleu clair). Des rayures style banquier et quelques motifs floraux sur les chemises et foulards viennent égayer l’ensemble. Sur la tête: bobs, casquettes, chapeaux à larges bords apportent leur part de fantaisie. Une élégance toujours aussi romantique!

PRESENTATION HUGO COSTA A LA MAISON DES METALLOS: Pour cette nouvelle collection intitulée « Don’t Fish my Fish » le créateur portugais a trouvé son inspiration chez les « Moken », des gitans des mers vivant dans l’archipel des Mergui, un groupe de 800 îles désertiques en Asie du Sud-Est. Cette collection est ainsi une métaphore entre ces personnes libres et la société moderne peu respectueuse de certaines valeurs sociales et environnementales. Elle s’inspire de leurs tenues rafistolées et de l’univers de la mer pour présenter des looks contemporains, déstructurés et oversize, intégrant des matières très techniques. La palette de couleurs se décline autour d’une élégante combinaison de gris, blanc, noir complétée par un délicieux jaune vif. Superbe!

Le streetstyle du samedi 24 juin 2017, aux abords des défilés Dior Homme et Balmain:

Et, pour terminer, mon look du jour (jupe et tee-shirt: Alexander Kane):

Fashion Week Homme SS18 Jour 3

DEFILE 22/4 HOMMES AU PALAIS DE TOKYO: Une collection intitulée « Souvenirs de bord de mer » et inspirée par les souvenirs des vacances d’été de la créatrice allemande Stephanie Hahn. Celle-ci a voulu traduire l’élégance qui naît de la rencontre entre la mer et le ciel dans un ensemble de lignes épurées et de rayures délicates. Comme à l’habitude la collection inclut des silhouettes féminines. Des éléments nautiques comme les oeillets et les cordes reflètent le souci du détail de la créatrice. Les combinaisons pour hommes et femmes sont un clin d’oeil aux maillots de bain du 19ème siècle. Le jeu sur les mélanges de matières et de couleurs apporte une touche de fantaisie et exprime le côté ludique des vacances d’été. Chemises kimono, shorts plissés et pantalons à taille haute assortis à des vestes ou blazers dont les manches ou poches ont des couleurs contrastées. La palette de couleurs est à dominante bleue et verte, pour refléter les teintes du ciel et de la mer. Matières de qualité: laine légère, viscose, lurex, coton, soie.

DEFILE CHRISTIAN DADA AU PALAIS DE TOKYO: Dans cette collection intitulée « Losing Power » le directeur artistique japonais Masanori Morikawa exprime son rejet du consumérisme et de la société de consommation. Inspiré par le travail de l’artiste urbain français Zeus et ses logotypes en liquéfaction, il imprime sur ses vêtements ces motifs en déliquescence traduisant sa vision d’un monde qui s’écroule. A côté de broderies faites à la main il appose également sur les tenues des citations célèbres issues du monde de la mode comme le « Fashion fades, style is eternal » d’Yves Saint-Laurent. Les silhouettes, masculines et féminines, combinent influences occidentale et orientale. Bombers croisés, tissus patchwork, vestes en forme de kimono avec au dos des images folkloriques du Japon et des fleurs orientales exubérantes. Des imprimés abstraits bariolés complètent les teintes pastel, marron et noir, et apportent une touche estivale à la collection.

Le streetstyle du vendredi 23 juin 2017:

Et, pour terminer, mon look du jour:

Fashion Week Homme SS18 Jour 2

DEFILE ISSEY MIYAKE MEN A L’UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (JUSSIEU): Pour cette nouvelle saison, le directeur artistique japonais Yusuke Takahashi s’est inspiré du désert et de ses grands espaces. Sous un soleil brûlant parfaitement en phase avec la collection les mannequins ont dévoilé des silhouettes amples, aériennes, à base de sarouels, tuniques et autres djellabas. Les matières sont conçues pour donner confort, aisance et fluidité: coton double-face (matière iconique de la maison, qui est ici revisitée), technique de « shrinking » donnant un effet ondulé rappelant les courbes du sables dans le désert, polyester, nylon et autres matières innovantes permettant un entretien facile. A l’image du désert les lignes sont tantôt épurées, tantôt recouvertes de rayures inspirées par les strates géologiques. Outre les teintes neutres du sable et de la pierre, les couleurs reflètent également le bleu intense du ciel et l’orange vif d’un coucher de soleil. Une collection d’une grande élégance, tout à la fois innovante, facile à porter et hautement désirable. Bravo!

Le streetstyle du jeudi 22 juin 2017, particulièrement impressionnant:

Et, pour terminer, mon look du jour:

Fashion Week Homme SS18 Jour 1

DEFILE ICOSAE AU « FAUST »: Pour son deuxième défilé dans le calendrier officiel de la fashion week parisienne la jeune marque créée en 2014 par les frères Valentin et Florentin Glemarec a trouvé son inspiration dans les ambiances de nuit et de lumières de Los Angeles. Cette nouvelle collection intitulée « The world has music for those who listen » se revendique d’un « tailoring new wave ». Elle nous présente des costumes noirs aux coupes soignées, des bombers et perfectos déstructurés, des sweats découpés et imprimés. Les vêtements sont ornés, avec beaucoup de subtilité, de rivets, inserts de métal et broderies fait main, d’impressions avec des peintures originales des créateurs, ou portent des messages empreints de poésie. Fruit d’une collaboration avec le chausseur Louboutin, les mannequins portent des boots en strass. Des looks sophistiqués tout en restant cool et facile à porter. Superbe!

DEFILE Y/PROJECT A « LA GENERALE »: Le designer Glenn Martens a dévoilé une collection d’inspiration années 90 qui explore de nouvelles voies dans la déstructuration du vêtement. L’oversize est roi dans le haut ou dans le bas des silhouettes, on joue abondamment sur les volumes et sur les associations de matières nobles (daim, lin, nylon,…). Costume en lin à double devant, survêtement à manches plissées surdimensionné, jogging baggy, sweat-shirt à quatre manches dont deux nouées sur les épaules, parka de travail à la carrure repliée, pulls et chemises aux manches bouffantes. La palette de couleurs s’oriente essentiellement vers des teintes nude et terreuses (beige, sable, rose pâle, gris) complétées par du noir, du blanc ou du bleu clair. Pointu, mais décontracté, et délicieusement romantique!

DEFILE WALTER VAN BEIRENDONCK AU GARAGE LÜBECK: Pour cette saison, le créateur anversois a présenté une nouvelle collection intitulée « Owls Whisper » aux silhouettes bariolées et excentriques dont il a le secret. Un festival de couleurs vives (jaune, bleu, rouge, vert) et métallisées. Les mannequins défilent sur un tapis jaune et sont revêtus d’une perruque longue agrémentée d’une frange courte. Des bouts de tissus sont assemblés les uns aux autres sur des chemises à grand col qui font apparaître des visages de clowns. Redingotes à carreaux, parkas colorées, leggings imprimés à motifs géométriques extravagants qu’on retrouve également sur les vestes et chemises. Un univers toujours aussi créatif, lyrique et terriblement actuel. Grandiose!

Le streetstyle du mercredi 21 juin 2017:

Et, pour terminer, mon look du jour:

Fashion Week Femme AW17/18 Jour 8 Partie 2 (fin)

DEFILE SHIATZY CHEN AU GRAND PALAIS: Cette nouvelle collection intitulée « Celebration » est une véritable ode à la fête dans laquelle la créatrice taïwanaise Wang Chen Tsai-Hsia puise son inspiration, comme à son habitude, dans les cultures orientale et occidentale. Une référence tout à la fois au Siècle des Lumières et aux épopées remarquables de la mythologie asiatique. Ainsi des imprimés ancestraux mettant en scène dragons, lions et phoenix se conjuguent avec brio à un style parisien très actuel. Fins collages de dentelles et longues jupes fluides se combinent à la modernité d’une capuche ou d’un matelassé. Vestes et manteaux aux coupes précises flirtent avec des combinaisons et doudounes d’allure plus décontractée. La collection d’une grande richesse dans les coupes et les matières propose tout à la fois manteaux, robes longues et courtes, pantalons, shorts, combinaisons, petits blousons et longs gilets dans une palette resplendissante et très fournie de couleurs vives et chaudes. L’exploit est vraiment de parvenir avec un tel panache à une transposition d’un univers très oriental dans une modernité chic et élégante toute occidentale.

PRESENTATION JOURDEN AU PALAIS DE TOKYO: La marque Jourden, fondée en 2012 par la créatrice Anaïs Mak, originaire de Honk Kong, revisite les classiques féminins avec une certaine subtilité, en jouant sur les décalages. Cette nouvelle collection explore l’idée d’un baroque moderne, à base de silhouettes couture et de broderies précieuses. Les robent se parent de jupons et froufrous délicats. Mélanges de matières exubérants. Volumes ondulant autour de grands volants. Asymétries, motifs dentelle, rayures graphiques, effets de transparence. Les smocks, très présents chez la marque, structurent les jupes longues et les robes à volants. Un effet de collant résille est développé sur les modèles de chaussures créés pour la présentation. Il se dégage de l’ensemble un charme indéniable, empreint de romantisme.

Le streetstyle du mardi 7 mars 2017 (hormis celui du défilé Chanel présenté dans l’article précédent: Partie 1):

Et, pour terminer, de nouvelles photos de mon look du jour:

Fashion Week Femme AW17/18 Jour 8 Partie 1

Dernier jour de Fashion Week très chargé (mardi 7 mars 2017)! Ce premier article est consacré en totalité au streetstyle du défilé Chanel au Grand Palais. Un second article traitera des défilés et du streetstyle du reste de la journée. Bon divertissement!

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Fashion Week Femme AW17/18 Jour 7

Une journée entièrement consacrée au streetstyle, très dense malgré la pluie (lundi 6 mars 2017):

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