AU DEFILE NEITH NYER (24 JUIN 2021):




















AU DEFILE DIOR (25 JUIN 2021):














AU DEFILE HERMES (26 JUIN 2021):














ET MES PROPRES LOOKS:




DEFILE LEMAIRE EN DIGITAL: Le duo de créateurs Christophe Lemaire et Sarah-Linh Tran a dévoilé une nouvelle collection mixte alliant élégance au quotidien, douceur, légèreté, confort, simplicité, mais non sans une certaine sophistication. Les formes sont amples et fluides, l’allure est décontractée et fonctionnelle. Des trenchs légers à larges revers sont enfilés sur des jupes ou pantalons en coton dans les mêmes tons d’une palette de couleurs neutre, grise ou beige. Les costumes sont portés dans des total looks incluant la chemise. Des robes mi-longues sont mises au goût du jour. Des robes drapées sont réalisées à partir d’un pan de tissu qui enveloppe délicatement le corps, enserré par un simple jeu de fronces. Les pièces plus décontractées comme les tee-shirts, jeans larges, petits blousons, vestes en denim et bermudas sont parfaitement coupées. Les créateurs ont également poursuivi leur collaboration avec des artistes, conduisant à des touches de variété sur certaines tenues: les paysages naïfs du dessinateur amérindien Joseph Yoakum s’invitent sur des chemises amples ou des jupes molletonnées, une série de tee-shirts s’inspire du graphisme de la pochette du dernier album du groupe anglais Tomaga.
A suivre: le streetstyle aux abords des défilés physiques
DEFILE HERMES DANS LA COUR DU MOBILIER NATIONAL: Pour célébrer le retour à une vie plus « normale », la directrice artistique des collections masculines d’Hermès, Véronique Nichanian, a travaillé avec le metteur en scène Cyril Teste afin de proposer un défilé physique « augmenté », retransmis en même temps sur plusieurs écrans de différents formats, permettant ainsi de mieux voir les détails. La collection dévoile une nouvelle élégance décontractée en réinterprétant certains classiques de la maison française de façon plus contemporaine, avec des jeux de contrastes entre matières et techniques. Pantalons à taille coulissée ou avec des ceintures à cordon marin à boucle « H », parkas bi-matières réversibles, blousons courts zippés, surchemises en crocodile et agneau, bermudas confortables portés avec des chemises amples en popeline de coton aux imprimés historiques de la maison, « Mors » et « Gourmettes », ou encore hybrides vestes/gilets en Toilbright (tissu imperméable développé par Hermès), tops perforés et cardigans torsadés en cachemire teinté effet dip-dye. Le tout se décline dans une palette de couleurs subtile: vert céladon, carbone délavé, rose passé, algue claire,… Concernant les chaussures et les accessoires, on trouve des sandales en veau, des baskets montantes en toile, des bottines en cuir de chèvre, des sacs en toile militaire ainsi qu’un magnifique sac appelé « Bolide Skate » aux lignes d’une planche à roulettes.
photos: imaxtree
DEFILE OFFICINE GENERALE DANS UN HOTEL PARTICULIER DU MARAIS: Pierre Mahéo, fondateur et créateur de cette marque française lancée en 2012, a réussi son challenge d’organiser à nouveau un défilé physique afin de renouer avec la vie réelle. Il propose ainsi une collection mixte d’inspiration très parisienne qui réinterprète les essentiels de la marque, notamment le costume, tant pour les hommes que pour les femmes. Le style est classique, sans ostentation, décontracté et confortable. Les vestes s’assouplissent, les pantalons s’élargissent et deviennent presque droits pour certains, la chemise fait office de veston. Costumes monochromes pour le bureau. Au-delà du marine, de l’ivoire et du gris, la palette de couleurs se décline dans des teintes plus osées comme les vert olive et lavande. Les matières sont légères et délicates: denim recyclé, popeline, Tencel au toucher proche de la soie, lin normand, laine Fresco, twills de coton venus du Japon. Pour la mi-saison des sweats à capuche et des blousons bombers en cuir sont également proposés.
Photos: imaxtree
DEFILE NEITH NYER AU « CONSULAT » (CENTRE D’ART EPHEMERE DANS LE 11EME ARRONDISSEMENT): Alors qu’il défilait habituellement dans les fashion weeks féminines parisiennes, le jeune créateur brésilien Francisco Terra a proposé l’un des rares défilés physiques de cette fashion week masculine, et ce afin de dévoiler sa vision pour l’avenir: sa marque va devenir « Rôlé Paris » (mot d’argot né dans les favelas pouvant désigner tout à la fois une histoire d’amour, un vêtement, une fête) et ce nouveau projet créatif entend s’affranchir du calendrier rigide des défilés pour développer des collaborations avec divers domaines artistiques. Inspirée par la culture populaire brésilienne et japonaise et par des souvenirs intimes du créateur, cette collection euphorique et kitsch se déploie dans une flamboyance ultra-féminine de couleurs et de motifs. Combinaisons noires moulantes sur lesquelles s’ajoutent des mini-robes en latex, brassières ou blousons en cuir ceinturés et mini-shorts échancrés, motifs sinueux aux couleurs de l’arc-en-ciel, sacs en forme de coeurs écarlates, santiags et cuissardes impressionnantes, boucles d’oreilles et colliers en pompons, manches ballons, fanfreluches et ajours bordés de froufrous. La collection est le fruit de collaborations avec des artisans et des entreprises engagées. Le jean conçu avec la marque Denem est marbré grâce à des bains de peinture successifs. Les mailles sont élaborées avec l’usine chinoise Chau Rising qui tisse du cashmere recyclé puis teint à l’encre biologique. Les santiags sont une hybridation imaginée avec le chausseur brésilien Corcel. Pendant le défilé les mannequins sortent d’une installation ressemblant à une soucoupe volante aux formes de bouche pulpeuse, voire de sexe féminin, réalisée avec le soutien de la Fondation Agnès B et de l’atelier 13 fontaines.
Nouveauté: le streetstyle aux abords des défilés sera présenté dans un article spécifique après les articles sur les défilés/présentations.
PRESENTATION LAZOSCHMIDL DANS UNE GALERIE DU MARAIS: La jeune marque fondée en 2014 par le duo suédois-allemand Josef Lazo et Andreas Schmidl a présenté une nouvelle déclinaison intitulée « Overdose » de son univers coloré, sexy et érotique. Un foisonnement de couleurs vives et acidulées, de tissus brillants, d’imprimés floraux, animaux et géométriques, de motifs en damier type Op Art et d’effets tie and dye. Pantalons et shorts en latex, chaînes en guise de ceinture, caleçons-combinaisons moulants, shorts de sport, surchemises, slips de bain, tops papillon. Des slogans humoristiques sur certaines pièces invitent à des jeux de drague, voire plus. Sexualité et masculin-féminin pleinement assumés, tout ceci est très revigorant. Et sans oublier de dire que des tissus et bouteilles en plastique recyclés ont été utilisés pour la confection de la collection.
DEFILE GAMUT EN DIGITAL: Le collectif atypique basé à Paris a traduit sa créativité débordante dans une vidéo à 360° intitulée « D’une heure bleue à une autre (nous n’avons rien fait de grave) », à la croisée de la mode et des arts. Imaginée et réalisée en collaboration avec Arnaud Idelon (noctambule auteur, critique d’art et animateur radio) et Carlos Franklin (artiste plasticien et réalisateur), celle-ci met en scène une after party underground où 14 muses (garçons et filles) dansent en plein soleil au centre d’un immense terrain vague. Chaque tenue a été créée par l’équipe de performers, DJs, artistes, danseurs, danseuses et mannequins en fonction de la personnalité de chacun(e). Conformes à l’univers de GAMUT, les pièces sont streetwear, unisexe et hybrides (veste accessoire en cuir, robe corset, tailleur salopette,…). Elles mettent l’accent sur le travail artisanal, entre tricot main, broderies récurrentes et points tailleur, à la lisière des arts plastiques, comme ce harnais orné de cornes en céramique d’Hélène Mourrier, porté par l’artiste elle-même dans la vidéo. Fidèle aux engagements de GAMUT en matière de mode durable, l’essentiel de la collection a été réalisé à partir de fins de rouleaux et de pièces de seconde main.