DEFILE ISSEY MIYAKE AU LYCEE CARNOT: Le designer japonais Yoshiyuki Miyamae poursuit ses expérimentations textiles. Cette saison, le tissu maison « Dough Dough », matière en polyéthylène permettant de sculpter le vêtement comme une pâte à modeler, gagne en souplesse et prend de la couleur grâce à l’intégration de nouvelles fibres comme la laine. Egalement, une nouvelle texture apparaît, le « Blink » qui procure un effet kaléidoscope grâce à des motifs en résine imprimés sur le tissu. Tout ceci se décline en ravissants manteaux, paletots, tuniques, robes, blousons aux cols larges à modeler, dans une explosion de rayures, courbes ondulées, formes géométriques pour commencer, puis de couleurs intenses dans la deuxième partie. L’ensemble est revivifiant et très joyeux, et toutes ces magnifiques silhouettes polychromes dégagent une certaine poésie.












DEFILE KIMHEKIM A LA CANOPEE DES HALLES: Pour le premier défilé à Paris de sa marque fondée en 2014, le jeune créateur sud-coréen Kiminte Kimhékim, qui est diplômé du Studio Berçot à Paris et a travaillé chez Balenciaga pendant deux ans, a présenté une collection reprenant les éléments majeurs de son esthétique à la croisée de l’Asie et de l’Europe. La culture de l’uniforme, que les jeunes coréens aiment revisiter de façon toute personnelle, par exemple en en redécoupant certains éléments ou en portant la cravate lacée autour du cou ou nouée à la ceinture. La « néo-couture », avec des robes à traîne et des tissus drapés agrémentés de perles et noeuds XXL qui donnent une nouvelle naissance à des silhouettes classiques. Le twist du vestiaire traditionnel coréen, à base de couleurs poudrées mettant à l’honneur l’organza très utilisé en Corée. La pop culture des années 1990, dont les jeunes coréens sont très nostalgiques, à base de total look blanc en laine bouclée, d’étoffe matelassée portée à la main, de jean destroy et corset pointu. Au final: dépaysant et très inspiré!












DEFILE NINAMOUNAH A L’ATELIER NEERLANDAIS: Cette jeune marque expérimentale basée à Amsterdam et créée par Ninamounah Langestraat entend bousculer les codes de la mode et transcender notre instinct animal en proposant des silhouettes innovantes, tout à la fois masculines et féminines. Cette quatrième collection intitulée « Evolve around me » explore les thèmes de la domination et de la soumission sous l’angle de l’évolution. Des cowboys et cowgirls ouvrent le défilé. L’un d’eux porte un manteau de cuir incrusté d’une selle de cheval tout en marchant sur des escarpins à talons; il est tenu en laisse par une cavalière qui essaie de monter sur son dos. Jupe vinyle et épaules de protection, veste blouson à l’esprit corset, tailleur lacé sur le bras et les épaules, body string très échancré, tailleur strict devant avec fesses à l’air dans le dos, et pour finir une jolie robe fluide en satin immaculé. Contrastes entre couleurs intenses comme le rouge et teintes beiges et crème plus douces. Mélange également de matières brutes et de tissus délicats. Une imagination débridée et délicieusement subversive.












Le streetstyle du vendredi 1er mars 2019 aux abords des défilés Balmain (à l’Espace Champerret) et Issey Miyake:






































Et, pour terminer, mon look du jour (photos: Franck Malabre):

