Fashion Week Femme SS23 – Le streetstyle Partie 1

Le streetstyle aux abords des défilés Dior et Dries Van Noten (27 et 28 septembre 2022):

Et, pour terminer, mes propres looks:

Fashion Week Femme SS23 Jour 3

DEFILE ACNE STUDIOS AU PALAIS DE TOKYO: Pour célébrer la dixième année de fashion week parisienne de la marque suédoise, son fondateur et directeur artistique Jonny Johannsson a voulu créer une ambiance de fête sur le thème d’un mariage kitsch. Le décor est fait de lits XXL couverts de draps en satin rose sur lesquels s’installent les invités. Le tissu sert aussi de robes aux mannequins, qui semblent parfois sortir de leur lit de noces. Elles portent des ensembles faits de voiles transparents, comme ces superbes robes sous lesquelles on devine des plumes, rubans, carrés de tissus et autres sous-vêtements. La gaze et la résille qui enveloppent de nombreuses tenues ne cachent pas grand-chose, mais des noeuds sont habilement disposés sur les tétons ou devant le pubis. L’ambiance romantique est contrebalancée par une foison de détails punks: les chaussures et les sacs sont hérissés de clous, les roses décorativement posées sur une ceinture sont pleines d’épines. Les looks masculins sont de la même veine. Quelques sublimes manteaux en cuir métallisé usé ou des jeans présentent des pointes tout le long des bras et des jambes. Des protège-tibias en tissu sont assortis à des escarpins. Des nappes vichy sont astucieusement taillées en veste boyfriend géante. Que la fête commence!

Fashion Week Femme SS23 Jour 2

DEFILE VICTORIA/TOMAS A LA GARE DES INVALIDES: Par ce défilé les deux jeunes designers Victoria Feldman (russe) et Tomas Berzins (letton) ont fêté les dix ans de leur marque créée en septembre 2012 à leur sortie de l’école Esmod à Paris. C’est donc cette histoire d’amour qu’ils ont voulu raconter au travers d’une collection pleine de vitalité et très sexy, intitulée « décennie d’amour ». Le défilé s’est ouvert avec Victoria dans une mini robe blanche virginale en nylon froissé, chaussée de bottines à lacets caractéristiques de la marque, avec son bébé de six mois dans les bras. Sur le plan des symboles, un coeur se retrouve partout sur les pièces, en motif, logo, badge, broderie. Des coeurs en tissu sont appliqués par states concentriques sur les poches de chemises et vestes sahariennes; ils sont esquissés par le biais d’anneaux métalliques apposés sur des tee-shirts et sweaters, mais aussi sur les pantalons façon genouillères ou incrustés à l’emplacement des seins sur mini robe et top bustier. La plupart des pièces sont réversibles. On retrouve les jupes à franges chères à la marque, tandis que les chemises en coton à rayures sont cette saison raccourcies sur le devant et laissées longues et flottantes dans le dos. Le ventre se dénude volontiers avec des sweatshirts et chemises croppés. Le dressing se fait très sensuel avec des treillis résille noirs transparents, des bodys en dentelle et des dessous qui se montrent sans retenue sous la veste, résultat d’une collaboration avec la nouvelle ligne de corseterie haut de gamme Chantelle X.

Fashion Week Femme SS23 Jour 1

DEFILE WEINSANTO AU « 35-37 »: Le jeune créateur alsacien Victor Weinsanto a présenté un nouveau défilé-performance haut en couleurs et tout en bonne humeur dans l’espace culturel parisien de Dover Street Market. Il a ainsi concocté une parade débridée à laquelle il a invité sur le podium ses amis stylistes et performeurs du monde LGBT et des nuits parisiennes: les drag queens Paloma et la Grande Dame, en complet camel qui se dézippe et se déboutonne, l’artiste et créatrice de mode australienne Michaela Stark, quasiment nue sous un fin voile transparent, le corps saucissonné et ficelé par une longue natte, l’ex-meneuse de revue Allanah Star en déshabillé couleur chair. Ses amis stylistes sont venus ajouter leur propre touche: Charles de Vilmorin, le jeune directeur artistique de Rochas, surmonté d’une sculpture monumentale en métal, strass et plumes, Florentin Glémarec et Kevin Nompeix, le duo derrière Egonlab, en crop-top, bijoux de corps et sweatshirt conceptuel, le créateur Vincent Pressiat, dandy rock dans un look en noir coiffé d’un volumineux chapeau de plumes. Une ambiance de fête dans laquelle le corset, signature de la marque, est retravaillé et proposé en mini robes bustiers de coton ou satin, lacées sur le devant et dans le dos. Seins dénudés, jupes fendues jusqu’au haut de la cuisse, accessoires surdimensionnés, coiffes exubérantes. Outrancier, extravagant mais tellement revigorant!