Fashion Week Haute Couture SS23 Jour 1

DEFILE SCHIAPARELLI AU PETIT PALAIS: Le couturier américain Daniel Roseberry, directeur artistique de la maison parisienne depuis 2019, a présenté une nouvelle collection spectaculaire, inspirée de la « Divine Comédie » de Dante. Le défilé s’ouvre par du noir et blanc, avec un bustier incrusté de coquillages sur un pantalon en jersey noir, accessoirisé de boucles d’oreilles triangulaires en laiton doré. Puis apparaissent de majestueux manteaux matelassés en forme de sablier, des boléros terminés par des pompons en mohair, une blouse en guipure peinte à la main avec un large col style Catherine de Médicis, un sublime fourreau de paillettes en métal beige avec un soutien-gorge orné de piercings en laiton et verre fait main. Une surprenante robe de cocktail façon léopard des neiges en laine et soie peinte à la main est surmontée d’une tête animale en résine hyperréaliste. Une robe en velours noire porte également une tête de lion géante en résine, tandis que Naomi Campbell apparaît avec une tête de loup se détachant d’un manteau en fausse fourrure. Une jupe en satin moulante est surmontée d’un plastron en marqueterie de bois de Ceylan. Un mannequin porte un masque de tête en laiton martelé fait main tandis qu’un autre, revêtu d’un pantalon de smoking noir, a son torse entièrement recouvert d’or. Des looks plus sobres mettent en scène des costumes à rayures de gangsters et des smokings en forme du fameux flacon de parfum Schocking.

Fashion Week Haute Couture SS22 Jour 4 (fin)

PRESENTATION LA METAMORPHOSE EN DIGITAL: Pour cette nouvelle collection intitulée « Le Triomphe des Fleurs », les deux créatrices polonaises (Ewa Gawkowska et sa soeur Malgorzata Szczena) ont puisé leur inspiration dans l’opéra ballet de Jean-Philippe Rameau « Les Indes Galantes », et tout particulièrement dans ces vers: « Triomphez, agréables fleurs! Répandez vos parfums, Ranimez vos couleurs! », »Papillon inconstant, Vole dans ton bocage! Arrête-toi, Suspends le cours de ta flamme volage! » Les broderies de fleurs ont nécessité un mois de travail, découpées et peintes à la main, un autre mois pour réaliser la broderie du tailleur pantalon, et deux mois pour le plissé des robes. Les coupes féériques au tombé impeccable opposent l’or solaire royal à la profondeur du bleu nuit et la légèreté du vert anis. Les matières utilisées sont exceptionnelles, made in France et respectueuses de l’environnement: dentelle Solstiss, soie, satin, tulle. Le résultat est à la hauteur du grand talent artistique des soeurs créatrices.

Photos: Greg Alexander

Fashion Week Haute Couture SS22 Jour 3

DEFILE JEAN PAUL GAULTIER x GLENN MARTENS AU SIEGE DE JPG: Depuis que Jean Paul Gaultier s’est retiré de la maison qui porte son nom en janvier 2020, les collections haute couture sont conçues en collaboration avec un designer extérieur qui change chaque saison. Après Chitose Abe (créatrice de Sacai) en juillet dernier, c’est au tour de Glenn Martens, le designer belge de Y/Project, de proposer sa vision de la couture Gaultier, chez qui il avait fait un passage en 2008. C’est ainsi qu’il a polarisé son attention sur le fameux corset, sous-vêtement captivant et élément consubstantiel à toute la carrière de Jean Paul Gaultier. Toutes les silhouettes sont corsetées et de nombreuses robes ont une longue traîne évoquant les sirènes ou les vagues. Le thème marin se trouve également décliné dans une robe fourreau entièrement brodée de coraux. De grosses mailles sculptent la silhouette comme cette robe en laine écru, dos nu avec une fente en arrière. L’emblématique marinière est déchiquetée ou décomposée en fils de fer sur une robe chair. On retrouve l’esprit Y/Project dans les constructions/déconstructions très impressionnantes et dans la touche de gothique flamboyant qui infuse les robes de madones moyenâgeuses.

Photos: imaxtree

Fashion Week Haute Couture SS22 Jour 2

PRESENTATION ZIAD NAKAD EN DIGITAL: Le créateur libanais a présenté une nouvelle collection intitulée « MuZeum », qui comme à son habitude sublime les femmes, tissant autour du corps féminin un écrin précieux et intemporel. Il nous invite à découvrir une collection de muses, toutes différentes, cosmopolites, ayant pour point commun une féminité affirmée, avec un choix de mannequins venant du monde entier (France, Australie, Géorgie, Etats-Unis, Allemagne, Pays-Bas, Corée) destiné à montrer que la beauté est universelle. La robe d’ouverture est un symbole de lumière, qui naît des ténèbres et qui est une invitation à faire un voeu. La signature du couturier se retrouve sur l’ensemble de la collection: épaules oversize, tailles marquées et soulignées par des ceintures bijoux et des broderies. Les robes phare sont créées comme des mosaïques, cousues carré par carré dans son atelier de Beyrouth: un travail de six mois et un nombre incalculable d’heures par robe pour créer cette architecture parfaite moulant le corps de la femme. Tulle, taffetas et dentelle soulignent ça et là une silhouette élancée. Celles-ci sont complétées par une ligne d’accessoires, ceintures Swarovski et boucles d’oreille oversize.

Photos: Mohammad Seif

Fashion Week Haute Couture SS22 Jour 1

DEFILE SCHIAPARELLI AU PETIT PALAIS: Le couturier texan Daniel Roseberry, directeur artistique de Schiaparelli depuis 2019, a présenté une collection spectaculaire, portée vers le divin, qui donne assurément un nouvel élan à la maison parisienne fondée en 1927 par Elsa Schiaparelli. La palette de couleurs sommaire mais percutante (noir, blanc, or) met en valeur des silhouettes ultra structurées aux volumes impressionnants: les immenses chapeaux circulaires et couronnes dessinent des auréoles autour des têtes; les tailleurs, robes, vestes et pantalons, habilement coupés dans des matières rigides, ondulent autour des corps par leurs formes courbes et géométriques. Les lignes et reliefs du corps sont exagérés par des vestes courtes rappelant l’habit de lumière des toreros, l’ajout sur la poitrine de seins coniques, ou encore par des bustiers corsetés et une robe en velours noir drapé. Des ornements opulents garnissent les tenues: rubans bouclés en tulle noir en bordure des jupes, parure de plumes jaillissant d’une chevelure, créatures et plantes sculptées dans l’argile ou la mousse avant d’être dorées à la feuille d’or et brodées de cabochons et cristaux vintage.

Fashion Week Haute Couture AW21/22 – Le streetstyle

AU DEFILE DIOR (5 juillet 2021):

AUX DEFILES CHANEL ET GIORGIO ARMANI PRIVE (6 JUILLET 2021):

AUX DEFILES BALENCIAGA ET JEAN PAUL GAULTIER x SACAI (7 JUILLET 2021):

ET MES PROPRES LOOKS:

Fashion Week Haute Couture AW21/22 Jour 4 (fin)

DEFILE VAISHALI S DANS LES JARDINS DU LYCEE VICTOR DURUY: Pour son premier défilé à Paris, la créatrice indienne Vaishali Shadangule, à la tête de la marque Vaishali S, a présenté une collection intitulée « Breathe » inspirée par la nécessité de respirer et l’idée de reconnexion avec la nature suite à la pandémie. Elle utilise des toiles tissées manuellement de façon artisanale, comme le « khand », pour dessiner des silhouettes asymétriques et créer des volumes plissés. L’hommage à ses origines dépasse la représentation classique du sari, le vêtement traditionnel indien, pour explorer des tissages comme le macramé et donner forme à des détails frangés et des manches subtiles rappelant de petits jardins de fleurs. Les tenues les plus sophistiquées mêlent, quant à elles, corsets et robes structurées. Certaines silhouettes font penser à des ailes de papillon, des feuilles végétales ou des sirènes sortant de l’eau, émergeant d’une brassée d’algues. Le blanc et le noir se combinent à des tonalités violettes, dorées, grenat ou bleu-vert. La mariée qui clôt le défilé porte une robe asymétrique jouant sur les superpositions et les transparences dans un esprit contemporain.

photos: Imaxtree