Fashion Week Haute Couture SS18 Jour 4 (fin)

DEFILE A.F. VANDEVORST A L’ORATOIRE DU LOUVRE: Le duo de créateurs belge An Vandevorst et Filip Arickx a présenté un défilé tout particulier puisqu’il consacre sa volonté de s’extraire du rythme effréné du calendrier du prêt-à-porter et de proposer désormais des collections qui, sans être vraiment de haute couture, seront concentrées sur la création et l’ADN de la marque. D’où l’idée de ce défilé intitulé « Always+Forever » (toujours et à jamais), qui célèbre le 20ème anniversaire de la marque et présente une version réinventée au goût d’aujourd’hui des silhouettes de ces 40 saisons passées. Les étiquettes apparentes avec les années des collections ont un côté émotif. On retrouve les codes de la maison comme l’attirance pour les uniformes (de l’armée, d’équitation, d’infirmière), les grandes bottes et autres tenues d’inspiration gothique, les bijoux de visage, les longues robes aux plissés sensuels et romantiques, tout ceci se combinant habilement avec une ligne de T-shirts inspirés incarnant la modernité désirable de la marque.

DEFILE CHRISTOPHE JOSSE A LA CITE DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE: Pour son retour en tant que membre invité dans le calendrier de la haute couture qu’il avait quitté en 2014 le couturier français nous a présenté une véritable ode pastorale et bucolique. Un voyage onirique qui nous transporte dans une Arcadie contemporaine fantasmée où se combinent les dentelles des paysannes du Dorset de Thomas Hardy, les taffetas façonnés de nids d’abeille, les lins tissés aux tons contrastés d’ambre et de blé, les motifs brodés d’Europe centrale, du Moyen Atlas ou ceux du Pérou, la brillance diffuse des satins cuir lavés. Un harmonieux et délicat mélange de matières tout en légèreté et fluidité, dans une palette de couleurs sobres directement inspirée de la nature (blé, seigle, orge perlée, sable, terre d’ombre).

DEFILE XUAN AU LYCEE JACQUES DECOUR: La jeune créatrice d’origine vietnamienne Xuan-Thu Nguyen a présenté une nouvelle collection conçue comme une promenade entre la légèreté de l’air et la lourdeur d’un sombre nuage. Les premières robes blanches, pastel et bleu clair laissent peu à peu la place à de grandes robes noires aux drapés impressionnants, dont une avec une immense traîne. Crêpe de soie légère en abondance. De façon contrastée les multiples épaisseurs ont un côté brut et donnent une touche mélancolique à l’ensemble. De magnifiques broderies florales rappellent le rêve d’enfant de la créatrice qui voulait devenir fleuriste.

Le streetstyle du jeudi 25 janvier 2018:

Et, pour terminer, mon look du jour: