Fashion Week Homme SS22 Jour 4

DEFILE OFFICINE GENERALE DANS UN HOTEL PARTICULIER DU MARAIS: Pierre Mahéo, fondateur et créateur de cette marque française lancée en 2012, a réussi son challenge d’organiser à nouveau un défilé physique afin de renouer avec la vie réelle. Il propose ainsi une collection mixte d’inspiration très parisienne qui réinterprète les essentiels de la marque, notamment le costume, tant pour les hommes que pour les femmes. Le style est classique, sans ostentation, décontracté et confortable. Les vestes s’assouplissent, les pantalons s’élargissent et deviennent presque droits pour certains, la chemise fait office de veston. Costumes monochromes pour le bureau. Au-delà du marine, de l’ivoire et du gris, la palette de couleurs se décline dans des teintes plus osées comme les vert olive et lavande. Les matières sont légères et délicates: denim recyclé, popeline, Tencel au toucher proche de la soie, lin normand, laine Fresco, twills de coton venus du Japon. Pour la mi-saison des sweats à capuche et des blousons bombers en cuir sont également proposés.

Photos: imaxtree

Fashion Week Homme SS22 Jour 3

DEFILE NEITH NYER AU « CONSULAT » (CENTRE D’ART EPHEMERE DANS LE 11EME ARRONDISSEMENT): Alors qu’il défilait habituellement dans les fashion weeks féminines parisiennes, le jeune créateur brésilien Francisco Terra a proposé l’un des rares défilés physiques de cette fashion week masculine, et ce afin de dévoiler sa vision pour l’avenir: sa marque va devenir « Rôlé Paris » (mot d’argot né dans les favelas pouvant désigner tout à la fois une histoire d’amour, un vêtement, une fête) et ce nouveau projet créatif entend s’affranchir du calendrier rigide des défilés pour développer des collaborations avec divers domaines artistiques. Inspirée par la culture populaire brésilienne et japonaise et par des souvenirs intimes du créateur, cette collection euphorique et kitsch se déploie dans une flamboyance ultra-féminine de couleurs et de motifs. Combinaisons noires moulantes sur lesquelles s’ajoutent des mini-robes en latex, brassières ou blousons en cuir ceinturés et mini-shorts échancrés, motifs sinueux aux couleurs de l’arc-en-ciel, sacs en forme de coeurs écarlates, santiags et cuissardes impressionnantes, boucles d’oreilles et colliers en pompons, manches ballons, fanfreluches et ajours bordés de froufrous. La collection est le fruit de collaborations avec des artisans et des entreprises engagées. Le jean conçu avec la marque Denem est marbré grâce à des bains de peinture successifs. Les mailles sont élaborées avec l’usine chinoise Chau Rising qui tisse du cashmere recyclé puis teint à l’encre biologique. Les santiags sont une hybridation imaginée avec le chausseur brésilien Corcel. Pendant le défilé les mannequins sortent d’une installation ressemblant à une soucoupe volante aux formes de bouche pulpeuse, voire de sexe féminin, réalisée avec le soutien de la Fondation Agnès B et de l’atelier 13 fontaines.

Nouveauté: le streetstyle aux abords des défilés sera présenté dans un article spécifique après les articles sur les défilés/présentations.

Fashion Week Homme SS22 Jour 2

PRESENTATION LAZOSCHMIDL DANS UNE GALERIE DU MARAIS: La jeune marque fondée en 2014 par le duo suédois-allemand Josef Lazo et Andreas Schmidl a présenté une nouvelle déclinaison intitulée « Overdose » de son univers coloré, sexy et érotique. Un foisonnement de couleurs vives et acidulées, de tissus brillants, d’imprimés floraux, animaux et géométriques, de motifs en damier type Op Art et d’effets tie and dye. Pantalons et shorts en latex, chaînes en guise de ceinture, caleçons-combinaisons moulants, shorts de sport, surchemises, slips de bain, tops papillon. Des slogans humoristiques sur certaines pièces invitent à des jeux de drague, voire plus. Sexualité et masculin-féminin pleinement assumés, tout ceci est très revigorant. Et sans oublier de dire que des tissus et bouteilles en plastique recyclés ont été utilisés pour la confection de la collection.

Fashion Week Homme SS22 Jour 1

DEFILE GAMUT EN DIGITAL: Le collectif atypique basé à Paris a traduit sa créativité débordante dans une vidéo à 360° intitulée « D’une heure bleue à une autre (nous n’avons rien fait de grave) », à la croisée de la mode et des arts. Imaginée et réalisée en collaboration avec Arnaud Idelon (noctambule auteur, critique d’art et animateur radio) et Carlos Franklin (artiste plasticien et réalisateur), celle-ci met en scène une after party underground où 14 muses (garçons et filles) dansent en plein soleil au centre d’un immense terrain vague. Chaque tenue a été créée par l’équipe de performers, DJs, artistes, danseurs, danseuses et mannequins en fonction de la personnalité de chacun(e). Conformes à l’univers de GAMUT, les pièces sont streetwear, unisexe et hybrides (veste accessoire en cuir, robe corset, tailleur salopette,…). Elles mettent l’accent sur le travail artisanal, entre tricot main, broderies récurrentes et points tailleur, à la lisière des arts plastiques, comme ce harnais orné de cornes en céramique d’Hélène Mourrier, porté par l’artiste elle-même dans la vidéo. Fidèle aux engagements de GAMUT en matière de mode durable, l’essentiel de la collection a été réalisé à partir de fins de rouleaux et de pièces de seconde main.