DEFILE YOHJI YAMAMOTO A L’HOTEL DE VILLE: Le couturier japonais a livré une nouvelle version de ses jeux de construction des robes de toute beauté. A l’exception d’une paire de manches blanches dans certaines vestes au style médiéval avec épaules pointues surélevées, des pois candides sur une poignée de robes noires, une rangée de boutons nacrés ou d’épais rubans crème s’enroulant dans des tuniques sombres, l’entière garde-robe est déclinée dans sa couleur fétiche, le noir. Tout est parfaitement pensé, soupesé, étudié et agencé: longueurs, coupes, coutures. Le créateur enlève, ajoute, ajuste, créant des volumes à travers des fronces, des pinces, mais aussi des multi-strates de tissus. Jupes et robes, gonflées sur les flancs, font penser à des crinolines, les manteaux prennent l’allure de redingotes. Il multiplie les coups de ciseaux dans des créations origami. Ici, il entaille un col dont le tissu se rabat sur le devant redessinant une encolure. Là, il rapièce, en comblant une découpe avec de la dentelle. Voile et tulle noirs montent tout en légèreté autour des corps, tandis que des vestes semblent déchiquetées. Les mannequins, aux longues mèches bouclées se confondant avec les rubans lanières de certaines pièces, semblent baignées de mystère, mêlant passé et présent. L’attitude est marquée par une classe nonchalante avec un twist rock, surtout lorsqu’elles paradent en lunettes noires, juste vêtues d’un gilet d’homme en guise de top, le pantalon noir resserré par une ceinture-chaîne métallique à écussons assortie au collier.






















































