DEFILE LOEWE AU CHATEAU DE VINCENNES: Sous une tente à l’intérieur immaculé installée dans le jardin central du château, Jonathan Anderson, le directeur artistique nord-irlandais de la maison madrilène, fait circuler ses modèles entre 21 cubes colorés de confettis dans des tons primaires, oeuvre de l’artiste italienne Lara Favaretto. Les tenues sont dépouillées. Elles surinvestissent les textures (suède, duveteux des bottines, plumes d’oie douces composant des tee-shirts et des shorts, cuir rigidifié pour des ensembles rose et vert) et jouent sur le flou, l’illusoire. Ainsi les imprimés des robes soyeuses sont nébuleux, comme une photo prise en tremblant, ou imitent un trench dans un pur mirage. Les robes-chemises en cuir ou satin sont ornées d’une chaîne dorée empruntée à un sac, constituant un hybride mi-vêtement mi-accessoire. Les cardigans qui semblent craquelés se révèlent être des autocollants appliqués à même le buste des mannequins. Une série de cabas Puzzle très profonds et de petits sacs à main inspirés des techniques de vannerie japonaises viennent compléter le tableau, le tout dans un cuir d’aspect brut. Les chaussures sont également très stylées: bottes souples dignes d’un D’Artagnan, chelseas en daim égratigné, stilettos déclinés en différents cuirs, escarpins à talons hauts rebrodés de confettis.















