Fashion Week Femme AW24/25 Jour 4

DEFILE GAUCHERE AU PALAIS DE TOKYO: La créatrice Marie-Christine Statz a présenté une collection élégante et minimaliste, subtilement dosée entre tailoring et casual, masculin et féminin, construction et légèreté. Elle a notamment travaillé cette saison sur le contraste des matières, entre laines épaisses, flanelle, cuir, nylons mélangés et jerseys ultra-fins transparents. Les tailleurs austères à rayures de banquier laissent la place à des looks plus osés, comme ces bodys col roulé à fines côtes ceinturés, endossés sous de maxi manteaux ou de grandes vestes d’homme, comme cette imposante jupe matelassée qui se referme sur un haut transparent, ou cette tunique en voile couleur chair enfilée sous une veste en cuir noir. Des vêtements doux en mohair et laine peignée, dont cet ensemble jupe/top d’un jaune d’or détonant s’invitent dans cette garde-robe composée d’essentiels (costumes amples, grandes vestes et chemises, pantalons, jupes mi-longues, pièces en maille et manteaux). Le cuir est très présent, que ce soit à travers un faux cuir brillant qui amène la lumière, ou dans des peaux souples dans lesquelles la styliste taille des débardeurs, des chemises, des pantalons et de superbes jupes dans des teintes lie de vin. Les accessoires se déclinent également en cuir, comme les sacs, qui font leur apparition chez la marque, sous forme de pochettes-coussins, ou comme les bottes resserrées en haut du mollet, qui font penser à des protections pour bas de pantalons de ski. La créatrice s’amuse aussi à doubler certaines pièces par le biais de pans de vestes qui se prolongent et remontent en écharpe vers les épaules et le cou. Le procédé est aussi appliqué en rallongeant les revers en satin d’un manteau smoking.

Fashion Week Femme AW20/21 Jour 9 (dernier jour)

DEFILE GAUCHERE AU PALAIS DE TOKYO: La créatrice allemande Marie-Christine Statz, qui a lancé sa marque au style minimaliste et basée à Paris en 2013, défilait pour la première fois dans le calendrier officiel de la Fashion Week parisienne. Pour cette nouvelle collection elle s’est inspirée du tailoring masculin pour proposer des silhouettes monumentales donnant de la force à la femme en valorisant notamment les épaules. Costumes amples, grandes vestes et chemises d’homme, pantalons et manteaux imposants, mais aussi des robes et jupes descendant jusqu’au mollet. Laine et flanelle dominent et cohabitent avec quelques looks en cuir souple et en maille. Les coupes sont strictes et se déclinent dans des teintes monochromes, sobres et très masculines. Les vestes cintrées, ou resserrées à la taille par une ceinture coulissante qui se noue dans le dos, accentuent l’effet d’épaules larges, de même que les épaules pagodes de certaines robes ou vestes sans manches. Des touches de variété apparaissent parfois de façon inattendue dans certains détails, comme les vestes croisées de la gauche vers la droite (le nom de la marque vient du fait que la créatrice est effectivement gauchère), un bras qui se dévoile complètement dans une chemise, le dos d’une veste en flanelle grise qui ruisselle de franges pour une étonnante allure de cow-boy. Puissant!

Le streetstyle du mardi 3 mars 2020 aux abords des défilés Chanel et Miu-Miu: très riche pour ce dernier jour de Fashion Week du « monde d’avant »!

Et, pour terminer, mon look du jour (photo: Franck Malabre):