Fashion Week Femme AW23/24 Jour 3

DEFILE COURREGES DANS UNE ECOLE D’ARCHITECTURE DU 5EME: Sous l’impulsion de son directeur artistique Nicolas di Felice la marque française connaît un retour en scène fulgurant. Le défilé s’ouvre avec des mannequins qui semblent surgir du brouillard urbain, vêtus de manteaux cocons, sweats à capuche, vestes en cuir, latex, laine à carreaux et plastique verni emblématique de Courrèges. Le tout est coupé de fentes verticales laissant sortir les bras pour tenir les téléphones incontournables de nos vies modernes. Ces looks sont pour la plupart associés à des cuissardes en cuir stretch montant jusqu’à l’aine. Des tissus plus décontractés viennent se substituer au plastique matelassé: laine fraîche, cuirs légers. Des cercles géométriques sont découpés dans des robes cocktail, tops et fourreaux épurés en cuir. La collection évolue ensuite vers des drapés et de remarquables tops semi-transparents, ajoutés à de longues jupes fendues à traîne. Puis une série de mini-robes du soir aux magnifiques drapés, dont certaines affichent avec fierté le nom de la marque en gros caractères.

Fashion Week Femme AW23/24 Jour 2

DEFILE VICTORIA/TOMAS AU PALAIS DE LA FEMME: Le duo de créateurs Victoria Feldman et Tomas Berzins propose une nouvelle déclinaison de son thème fétiche le masculin/féminin, dans laquelle la femme prend une attitude plus virile tandis que l’homme s’adoucit. Les trenchs, sweaters, pantalons cool, robes-chemises sont revus dans de nouvelles proportions qui alternent les longueurs. D’un côté le maxi, avec ces super trenchs noirs et camel descendant jusqu’aux pieds, ceinturés à la taille, décorés d’anneaux métalliques, ou avec ces sweat-shirts molletonnés qui se prolongent en robe jusqu’au sol. De l’autre le mini, avec pour commencer ce soutien-gorge minuscule constitué de deux petits rectangles de métal présenté en ouverture du défilé, puis les micro-shorts en cuir noir frangés de chaînettes, les jupettes ras des fesses qui disparaissent sous des blousons et doudounes oversize. Beaucoup de hauts (duvet, hoodie, veste militaire) sont aussi croppés. L’allure est donnée par la casquette de bad boy et des bottes de motard, alternées avec des sandales dorées et des chaussettes en laine. L’homme revêt des ensembles en voile transparent et des costumes pyjamas en satin, y superposant parfois un pantalon en tulle. Les mannequins portent en bandoulière quelques-uns des parfums emblématiques de Caron, avec qui la marque a réalisé une collaboration originale, où « Tabac blond » (1919), « Pour un homme » (1934) et le dernier né « Musc Oli » font figure d’accessoires.

Fashion Week Femme AW23/24 Jour 1

DEFILE VAQUERA A L’ESPACE 3537: La marque new-yorkaise fondée il y a dix ans par le duo Patric DiCaprio et Bryn Taubensee confirme sa dualité entre un style résolument tendance et des influences underground plus sulfureuses. Cette dualité se retrouve dès le premier look avec une brassière pirate couvrant tout juste les tétons, un pantalon droit en satin noir, un gant opéra zippé et une demi-cagoule en voile et fausse fourrure. Sur une autre silhouette, de la maille résille large et rose, travaillée en drapé, est associée à un jean anthracite recouvert de véritables clous épais. Plus loin, une combinaison en voile noir est renforcée de fausse fourrure sur les hanches et le buste. Ailleurs, des empiècements de sequins argentés contrastent tantôt avec du denim déchiré et brûlé, tantôt avec cette fausse fourrure imposante qu’on retrouve sur une bonne partie de la collection. Quelques silhouettes virginales inspirées de la lingerie apparaissent ensuite avant de laisser la place à des looks entièrement noirs, composés de pièces empruntées au workwear et partywear. Densité et légèreté, fragilité et robustesse, obscurité et luminosité: ces opposés s’affrontent pour mieux se marier.