Le streetstyle aux abords des défilés:





















































Et, pour terminer, mes propres looks:






DEFILE FENDI HAUTE COUTURE AU PALAIS BRONGNIART: Sous la houlette du directeur créatif britannique Kim Jones, la maison romaine a proposé une interprétation sophistiquée de la féminité, se déployant entre des lignes pures et rigoureuses tout en distillant un parfum de luxe sobre grâce à l’utilisation de tissus nobles qui tombent à la perfection sur le corps des mannequins. Les looks couture sont simplifiés et soulignés par d’impressionnantes pièces de haute joaillerie. Les silhouettes épousent le corps comme une seconde peau avec un tombé net et des drapés vaporeux dans des robes minimalistes au caractère intemporel. D’autres jouent sur l’asymétrie, proposant des décolletés avec des épaisseurs latérales ou un contraste de manches courtes et de manches longues. Les robes ajustées, longues, courtes ou transparentes avec des broderies brillantes, les capes enveloppantes, les ensembles complétés par des vestes voluptueuses se déclinent dans une palette de couleurs rappelant l’idée de la joaillerie: les différentes carnations de la chair, les teintes des diamants noirs, des rubis, des saphirs. Le défilé se termine par les tenues les plus singulières de la collection, comme un long manteau de fourrure décoré de pièces brillantes. Le look final, composé d’un haut ample et d’une jupe midi brodée de pierres de cristal roses a demandé plus de mille heures de travail.
















DEFILE ZUHAIR MURAD A L’HÔTEL POTOCKI: Comme plusieurs autres designers cette saison, le couturier libanais a exprimé son savoir-faire à travers des volumes plus sobres et des créations moins chargées de broderies et de pierreries qu’à son habitude. Des silhouettes en dentelle accompagnent des looks plissés et drapés. Intitulée « Midnight scent » (Parfum de minuit), la collection habille de mystérieuses femmes fatales, de séduisantes vampires et des princesses gothiques. Les robes brodées semi-transparentes osent des empiècements en dentelle, portées avec des blazers en velours ajourés à la taille, des voiles en gaze et des décorations en plumes d’autruche. Les jeux de proportions sont présents avec de longues traînes fluides, des jupes longues construites avec des fleurs en organza, des cascades de volants aux épaules et des vestes courtes d’inspiration florale. Les silhouettes les plus classiques, associant un bustier avec une jupe fendue sur le côté, côtoient des looks spécialement conçus pour les tapis rouges, comme une combinaison semi-transparente brodée de cristaux reproduisant une toile d’araignée ou des mini-robes brodées de forme tulipe. Certains vêtements sont plus informels, mais confectionnés avec un savoir-faire couture, comme un long manteau noir décoré de tarentules brillantes ou des jupes drapées, portées avec de longs gants et des tops lacés.
















DEFILE ALEXANDRE VAUTHIER AU PALAIS DE TOKYO: Alors qu’il affectionne d’habitude les tenues extravagantes, le couturier français a dévoilé pour cette saison une élégante garde-robe de « basiques haute couture ». On y trouve ainsi des chemisiers blancs romantiques à lavallière, des tops asymétriques noirs créant un effet de cape, des pantalons de tailleur noirs, des pantalons évasés ou bouffants. De longs manteaux ajourés à la taille, des chemises oversize structurées et des combinaisons voluptueuses à décolleté bustier. De séduisants costumes classiques en velours, avec des épaulettes marquées et des revers contrastants, sont déclinés en version homme et femme. Les robes se parent de silhouettes drapées d’inspiration hellénique, avec des fentes latérales. De longues silhouettes noires sont parfaitement ajustées. La palette de couleurs met à l’honneur le noir, le blanc et le marron, puis des teintes métallisées comme le cuivre, l’argent et l’or. Les looks les plus audacieux sont décorés de volants rigides, de plumes métalliques ou d’un body drapé. Cette sobriété élégante ne dédaigne pas un petit côté festif.


















DEFILE THOM BROWNE AU PALAIS GARNIER: Le designer américain a présenté un show spectaculaire pour son premier défilé haute couture et le vingtième anniversaire de sa marque. Fidèle à sa couleur fétiche, le gris, il s’est lancé à fond dans les silhouettes et les ornements typiques de la haute couture. Il taille des manteaux en forme de cloche d’église avec chapeaux assortis, et imagine des manches gigantesques en forme d’ailes de papillon. Des fils de laine, de soie, utilisés comme des pinceaux, servent à dessiner sur les vêtements des paysages marins évoquant la Côte Est des Etats-Unis qui lui est chère. Un homard géant doré brodé s’agrippe le long de la colonne vertébrale, des sequins carrés reproduisent des crabes pixélisés, des bandeaux de tulle imbriqués et piqués de perles imitent le mouvement des vagues, des perles transparentes servent à dessiner des bancs de poissons. Le maquillage clownesque et les perruques baroques donnent à l’ensemble un côté théâtral et décalé. Tout en restant fidèle à son esthétique, Thom Browne insuffle à son travail une sophistication très parisienne.
















DEFILE MIU MIU AU PALAIS IENA: La créatrice Miuccia Prada aime se livrer à toutes sortes d’expérimentations, les vestiaires diurne et nocturne s’entrechoquent, créant des silhouettes élégantes, mais aussi parfois provocantes. Un tailleur de jour, au lieu d’être en laine, est coupé dans une mousseline à pois laissant apercevoir les sous-vêtements. Un col roulé en mérinos est porté avec une simple culotte entièrement brodée de pierres fantaisie et des escarpins en satin. Des silhouettes décalées, avec une jupe portée très taille basse d’où sort un collant qui, en remontant, vient emprisonner le bas d’un cardigan. Les tenues tailoring sont très désirables: vestes cubiques en laine moutarde ou grise, manteaux et blazers en maille froissée très actuels, robe négligée beige décorée de paillettes, strass et fleurs artificielles. Les petits sacs madame sont lestés de trousseaux de clés qui évoquent plus le quotidien que la tenue de soirée. Les hommes apparaissent plus conventionnels et sont les seuls à porter des pantalons.
















DEFILE ZIMMERMANN AU PETIT PALAIS: Pour son second défilé à Paris, la créatrice australienne Nicky Zimmermann a présenté une collection romantique dans laquelle les robes d’époque ont la part belle, se déployant jusqu’à la cheville en corolle. Bordées de dentelles en relief ou en tissu de dentelle dévoré, ou encore réalisées en guipure, elles font penser aux jolis napperons d’autrefois. La dentelle, véritable passion de la créatrice, est partout. Elle prolonge une tunique en lin, elle grimpe en fleurs dans les manches bouffantes d’une blouse, elle s’applique en volutes 3D sur du tulle dans des robes et tops. Ce style d’époque est renforcé par des imprimés inspirés de toiles de la Renaissance ou des Impressionnistes. Des robes froufrous entièrement volantées et des corsages ou manches à immenses volants, ainsi que des vestes et manteaux-peignoirs constitués de couettes en satin crème complètent ce vestiaire pour grandes occasions. Malgré tout, la femme Zimmermann est bien ancrée dans son temps et n’hésite pas à troquer ses tenues précieuses pour des pièces du quotidien qu’elle matche parfois entre elles. Comme ce perfecto enfilé sur une robe cocktail glamour ou ces corsages en guipure portés avec jeans ou double veste en denim. Elle s’habille aussi en combinaison en cuir de pilote ou dans des complets en tartan.















