Fashion Week Homme SS24 Jour 4

DEFILE OFFICINE GENERALE A LA MONNAIE DE PARIS: Le designer-fondateur de la marque, Pierre Mahéo, a présenté une nouvelle déclinaison de son univers parisien chic, tout en délicatesse pour l’homme et la femme. Il a travaillé des formes nouvelles, plus « loose », plus souples. Des vestes qui ressemblent à des vestes de smoking se combinent à des pantalons taille-élastique en popeline. Une attention toute particulière a été portée à la fluidité des matières et aux coupes. Les femmes portent des costumes dont les manches des vestes ont été ôtées, ou des ensembles chemise oversize et pantalon ample. Beaucoup d’unis, quelques imprimés all-over. Au-delà de la palette classique de gris, marine, blanc, kaki, un violet intense et un orange cuivré viennent animer la collection. Les fleurs séchées permettent d’habiller d’un rien la silhouette et se trouvent sur toutes les tenues, discrètes ou bien visibles: à la poche d’un manteau trois-quart bleu marine très fluide sur un cardigan au large col V en laine légère et un pantalon à pince taille haute ample, accrochée à un pull en laine noué autour du cou associé à une chemise à demi-patte de boutonnage, dans la poche arrière d’un denim ample gris porté avec une chemise kaki aux manches retroussées, ou même glissée dans des serre-chaussette. Un unique blouson en cuir noir est porté par un jeune dandy qui l’a associé à un short élégant mi-cuisse, des lunettes de soleil, un foulard en soie, des sneakers crème, et tient un bouquet de fleurs séchées sous le bras.

Fashion Week Homme SS24 Jour 3

DEFILE AMIRI AU JARDIN DES PLANTES: Pour présenter sa nouvelle collection, le designer américain Mike Amiri a transposé sa Californie natale dans le Jardin des Plantes. Les mannequins arrivent du fond du jardin, qu’ils traversent avant d’accéder au podium. Personnages miniatures immergés dans la nature, ils dévoilent peu à peu leurs tenues tout à la fois chic et décontractées, dans un style typiquement californien. Foulards et cravates en soie se portent dénoués en écharpe ou enroulés autour de la taille comme une ceinture de smoking. En tennis blanches, béret tissé en raphia, la fleur à la boutonnière, la tonalité est délicieusement vintage. Des cardigans et polos à manches courtes jacquard sont superposés à des chemises à manches longues dans des motifs différents. Les ensembles à carreaux, composés de petits blousons et pantalons volumineux, doucement arrondis et évasés, alternent avec des costumes bermudas en tweed ou en fine laine, dont la doublure en soie dépasse discrètement des jambes. Tout se joue dans les combinaisons de couleurs et dans l’art d’associer différents micro-motifs ensemble. Les matières constituent le point d’orgue de la collection entre recherche et touche artisanale, avec des étoffes luxueuses et précieuses, souvent illuminées de fils d’or et autres cristaux.

Fashion Week Homme SS24 Jour 2

DEFILE EGONLAB A L’ELYSEE-MONTMARTRE: Le duo de créateurs Florentin Glémarec et Kévin Nompeix a présenté sa huitième collection, intitulée « Toute Première Fois », qui reste fidèle à l’univers de la marque. Les costumes sont omniprésents et se voient confrontés à la question des codes de genre traditionnels. Une veste noire de costume à coupe croisée avec un profond décolleté ouvre le défilé. Des foulards portés comme des paréos sont superposés. Certains tops s’inspirent de harnais. Une longue robe noire semi-transparente est d’une grande sensualité. Des mini-jupes plissées sont parfois glissées sur les pantalons et les jeans. Le style glam est assumé, avec des chemises en soie imprimées, des manteaux et des sacs en fourrure XXL, de longues gabardines structurées en cuir ou une combinaison courte et décolletée. La palette de couleurs est dominée par le noir, mais finit par laisser la place à des tons dorés, marron et cuivre. Le jean est également mis en scène avec différents délavages et des coupes taille basse. Une sculpture-corset asymétrique et tridimensionnelle à reflets métallisés vient clôturer le défilé en beauté.

Fashion Week Homme SS24 Jour 1

DEFILE VALETTE STUDIO AU PALAIS DE TOKYO: La maison parisienne fondée par Pierre-François Valette en 2020 a présenté une collection mixte remarquable, toute en fluidité, marquée par de superbes robes chemises en popeline d’une grande fraîcheur. Le jeune styliste de 31 ans est un passionné de couture, attentif aux détails et aux finitions, qui aime retravailler les classiques en valorisant les techniques traditionnelles et les artisans avec lesquels il collabore. Pour cette saison il s’est inspiré des années 1930, qu’il a explorées dans tous les sens en termes de matières et de motifs, conduisant par exemple à ces imprimés reprenant l’esprit Dada. L’idée des grandes rangées de perles tombant dans le dos des femmes de l’époque est reprise à travers des débardeurs ou tee-shirts bijoux-cote de maille, élaborés à partir de quatre mille anneaux et autant de perles pour chaque modèle. Le patchwork est à l’honneur, notamment avec une élégante veste denim réversible pour le soir, ou cette série de cotons à rayures bleues et blanches dans lesquels le créateur a confectionné des costumes pyjamas chic de plage. Egalement dans un caban sans manches taillé dans différents dégradés de beige, ou dans les manteaux en maille tricotés à la main comme des oeuvres d’art abstrait. Des chemises multicolores ont par ailleurs été fabriquées à partir de foulards issus d’une collection précédente.