DEFILE JULIEN FOURNIE A L’ORATOIRE DU LOUVRE: une collection intitulée « Première Lumière », présentée comme un renouveau. La première silhouette est une pièce hybride mi-robe, mi-smoking, terriblement féminine, couleur peau en double drap de soie, à la fois simple et compliquée, portée par la splendide Katerina Semionova, l’égérie du couturier. La collection est un voyage dans l’espace-temps afin d’y trouver des lueurs d’espoir. Des pièces protectrices garnies de broderies éclatantes et de sequins sont enveloppées dans du tulle. Des jacquards de laine, lurex et soie laissent peu à peu la place à des matières plus légères; le noir tristesse et le rouge écorché s’effacent devant des teintes plus claires et de la transparence signe d’innocence. Les chemisiers sont en triple organza de soie, en organdi de coton ou en cuir affiné à l’extrême. Les jupes longues et la doublure des manteaux de mohair sont en dentelle Sophie Hallette. Le défilé se termine en apothéose par des robes volumineuses, mais très fluides, « nude », symbole de la vulnérabilité et de la quête de vérité incarnée par cette magnifique collection.
DEFILE YANINA COUTURE A LA RESIDENCE DE L’AMBASSADEUR DE RUSSIE: cette nouvelle collection s’inspire de la légende de l’oiseau porte-bonheur. L’image magique de l’oiseau est omniprésente. Les robes courtes ou longues sont recouvertes de plumes brodées dessinant de superbes rangées d’yeux de paon. En noir la sobriété de l’aile du corbeau est adoucie par une délicate broderie. Les pièces colorées combinent des motifs géométriques et un style patchwork recherchant toutes les nuances possibles de couleurs. Les manteaux griffés, brodés en cachemire et velours de soie réunissent le luxe royal russe et la tenue du boyard, traduisant l’amour de la créatrice pour la tradition et la beauté de l’uniforme national russe. Un feu d’artifice d’élégance.
DEFILE LUDOVIC WINTERSTAN A LA SALLE DES COLONNES (EGLISE SAINT EUSTACHE): pour sa troisième collection intitulée « Sanctuaire » le jeune créateur a décidé de revenir au noir énigmatique, mystérieux. Les silhouettes sont sophistiquées, fantomatiques, alliant des traînes en « dentelle toile d’araignée » à du vison scarifié et incrusté de coutures de cristaux Swarovski. Ceux-ci ont été travaillés comme des pigments en peinture, à même les robes avec un côté art brut. Capuchons en fourrures, mohair rebrodé, dentelle de Caudry vernie. Superpositions de dentelles contre-collées sur de la soie effilochée mélangée à du lurex ou bien de la maille tricotée ou crochetée incrustée de cristaux. Ludovic Winterstan confirme sa grande maîtrise technique et son souci obsédant du détail. Une nouvelle fois mille bravos!
Un grand jour de streetstyle en ce mardi 5 juillet 2016, avec le défilé Chanel au Grand Palais:
Et, pour terminer, mon look du jour:
Les tenues sont toutes absolument sublimes.
Oui, c’est féérique!