DEFILE ISSEY MIYAKE A L’ESPACE EPHEMERE TUILERIES: le designer japonais Yoshiyuki Miyamae a présenté une collection intitulée « Beyond », qui se veut un voyage au-delà de la beauté connue à ce jour. Poursuivant ses expérimentations technologiques, il nous propose des jeux de plissés et de couleurs saisissants. Grâce à l’application d’une colle spéciale sur le vêtement qui gonfle après « cuisson », la technique maison « Baked Stretch » évolue. Des motifs colorés en forme de prismes apparaissent une fois le vêtement « cuit » grâce aux imprimés géométriques tissés au préalable; des imprimés en cercles concentriques s’entremêlent et conduisent à des plissés graphiques et intenses. La technique « 3D Stream Stretch » qui utilise la vapeur pour rétracter le vêtement s’enrichit elle aussi. Un fil chenille épais et coloré tissé dans la matière apporte confort et chaleur. Une seule et même pièce de tissu plissée en différents points crée sous l’effet de la chaleur des formes torsadées originales. Pari réussi: le résultat est magnifique. Les plis font vibrer les couleurs, il se dégage de l’ensemble une extraordinaire impression de mouvement, les combinaisons de couleurs sont de toute beauté.
DEFILE FATIMA LOPES AU « LABORATOIRE »: la créatrice portugaise a présenté une collection intitulée « Couture Rhapsody », se situant à la rencontre de l’esprit couture et d’un univers rock plus ancré dans le quotidien. Coupes ajustées, robes courtes et près du corps, manteaux longs de dandy et costumes féminins, robes-smoking aux décolletés plongeants. Mélanges audacieux de matières nobles: laine pure, cachemire, cuir, dentelle. Des touches de fourrure viennent donner un côté glamour à la collection. Couleurs raffinées allant du noir à l’écru, en passant par des nuances de gris, pied-de-poule, dark cherry et bleu canard. Maquillage nude avec bouche « lie de vin » qui souligne l’allure androgyne des silhouettes. Très moderne et délicieusement sexy!
DEFILE COPPELIA PIQUE A L’EGLISE SAINT-MERRI: la collection intitulée « A Bloody Love Story » s’inspire des histoires d’amour tragiques comme celle de Francesca da Rimini et de Paolo Malatesta au 13ème siècle italien. La créatrice Axelle Migé met en scène une femme passionnée qui s’affirme et se libère peu à peu. Cette transformation se traduit par des jeux de découpe et d’incrustation de matières. Les étoffes luxueuses à l’ancienne sont mélangées à des tissus techniques sportswear contemporains. Les coupes sont inspirées des tenues d’officiers et des vêtements d’apparat, et sont souvent asymétriques. Les couleurs classiques, telles que le bleu nuit, le gris et le noir, se combinent à des couleurs plus vibrantes comme le vermillon, l’indigo, et sont sublimées par le doré, symbole de puissance, que l’on trouve sur certains vêtements et sur les visages des mannequins. Une collection très originale qui mêle, avec beaucoup de talent, mode et art. Cette amazone à la fois moderne et mystique, tiraillée entre féminité et androgynie, est assurément poignante.
Le streetstyle du vendredi 4 mars 2016:
Et mon look du jour (avec mon imperméable préféré, de chez Wanda Nylon):