La semaine de la Haute Couture printemps-été 2016 s’est tenue à Paris du 24 au 28 janvier 2016, mais principalement concentrée sur la période du 25 au 27 janvier. Voici mon reportage sur ces trois principaux jours au cours desquels le rêve était une nouvelle fois au rendez-vous.
Défilé TONY WARD à l’Oratoire du Louvre: une collection inspirée par les mouvements de l’air et de la fumée, qui se traduit par une remarquable volatilité, servie par un travail de matières tout en délicatesse. Organza coupé en volants rebrodés de fils de soie, touches de lumières pailletées, centaines de mètres de tissus rebrodés à la main transmettant ces sensations vaporeuses et rayonnantes. Les couleurs sont aériennes et les superpositions conduisent à des silhouettes innovantes: les jacquards pastels bleus, gris, verts et lilas se démultiplient tout en légèreté dans des structures mouvantes en trois dimensions. Magnifique!
Défilé ON AURA TOUT VU à la salle des fêtes de la Mairie du 4ème arrondissement: un défilé époustouflant sur le thème du « Jet lag », un état de flottement entre réalité et imaginaire généré par le décalage horaire dans lequel nous transportent les créateurs bulgares Livia Stoianova et Yassen Samouilov. Ici le décalé est une attitude, une manière de vivre, une philosophie. Les silhouettes sont interminables, futuristes, extravagantes. Les robes précieuses, longues ou ultra-courtes, jouent sur la transparence et sont dotées d’épaulettes de plumes ou de pétales de rhodoïd, façon cabaret parisien. Douceur de la soie, broderies et dentelles. Une partition en blanc, noir et or, sophistiquée et d’une intense sensualité. Des épaules aux volumes exacerbés servent de piste d’envol à des drones venant bourdonner dans le ciel du défilé et allant même jusqu’à soulever la traîne de la robe de mariée. La création portée à son summum!
Présentation RAMI AL ALI à l’hôtel Le Meurice: le créateur et couturier d’origine syrienne a puisé dans deux cultures opposées et d’époques différentes pour en synthétiser les formes, les techniques et les arts. S’inspirant de l’art décoratif mauresque, il a combiné les références historiques avec les silhouettes inspirées des mascarades. Ce qui conduit à des créations volumineuses en couches de satin et brocart, dont l’assemblage donne naissance à des tulles surdimensionnés. Ces éléments structurés empruntés aux mascarades accentuent la silhouette féminine. Les jupes tulipes font référence aux années 1960, alors que les techniques ancestrales sont utilisées pour moderniser la broderie classique. Les tons or, taupe, corail et bleu royal apportent une vitalité toute actuelle à la collection. Superbe!
Streetstyle du lundi 25 janvier 2016:
Et, pour terminer, mon look du jour: