DEFILE MAME KUROGOUCHI AU RESTAURANT OGATA: La styliste japonaise Maiko Kurogouchi a pour habitude de développer ses collections autour des savoir-faire de son pays. Pour cette saison elle s’est penchée sur la céramique et la poterie de Karatsu, s’inspirant de fragments d’assiettes à l’aspect rugueux et terreux remontant à plus de 400 ans. Ces effets de dégradés dans les tons bruns, noirs et gris se retrouvent ainsi dans des tricots en mohair ultra-doux et des pantalons en denim rebrodés, qui reprennent, comme les foulards en soie, les dessins peints sur les faïences. Les petites fleurs et motifs peints à la main sur d’autres types de céramiques sont repris quant à eux dans des robes en maille, tandis que des ensembles en jacquard en reproduisent les dessins sinueux comme des paysages. Pour le soir, d’élégantes robes et costumes pyjama en soie affichent les effets tachetés et craquelés de la terre cuite comme autant de tableaux abstraits. Cette série de pièces très graphiques est complétée par des silhouettes monochromes plus sobres, telles que combinaisons, manteaux et costumes masculins déclinés en gris, noir ou marine, illuminés parfois du reflet doré de boutons ou d’une fine ceinture. Certaines tuniques affichent un décolleté serré et profond, comme creusé par l’eau qui aide à façonner l’argile, dans laquelle plonge un pendentif en céramique réalisé à la main par la créatrice.



















